Photo : Sahel De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali C'est une Louisa Hanoune très combative qui a exhorté, jeudi dernier au palais des Sports, les Oranais à aller voter massivement le 9 avril prochain pour permettre «une véritable rupture» et pour qu'«enfin les voix de la majorité soient entendues». Dans une allocution, entrecoupée d'applaudissements et de youyous d'une assistance très bariolée et fortement encadrée par les militants du Parti des travailleurs, la candidate à la Présidence a réaffirmé son intention de dissoudre l'Assemblée nationale et les assemblées locales et de provoquer des élections législatives et communales anticipées : «Nous voulons entamer des reformes radicales et construire un Etat de droit qui consacre la liberté et la justice, le droit au logement, au travail, à la gratuité des soins…», a-t-elle énuméré en réitérant que le vote est le seul moyen d'imposer les changements en Algérie. Abordant le plan économique, la secrétaire générale du PT a affirmé que, les richesses nationales devant être exploitées au seul bénéfice du peuple algérien, elle n'hésiterait pas à mettre fin au plan de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, dont les objectifs visent à assécher le pays. «Les choix économiques faits jusqu'à aujourd'hui ne servent que les intérêts des firmes multinationales et les 140 milliards de dollars entreposés dans les banques étrangères risquent d'être utilisés pour sauver les banques américaines et européennes en faillite», a-t-elle encore averti en affirmant avec force que les Algériens peuvent réitérer «les exploits du Venezuela et de la Bolivie» en allant aux urnes en masse. A l'évidence, Louisa Hanoune redoute l'abstention qui se dessine, tant l'indifférence des citoyens à l'égard de la campagne électorale est patente, bien qu'elle affirme que «là où nous sommes passés, la mobilisation des Algériens était très perceptible».