Le chômage, le logement, le pouvoir d'achat, la justice sociale, des thèmes puisés du quotidien par des candidats en course pour le palais d'El Mouradia. Les mêmes questions sont répétées dans tous les pays pendant les campagnes électorales. A quelques différences près, selon la situation financière du pays. On titille le citoyen en mettant le doigt sur ses problèmes en lui promettant le changement. Un bouleversement total qui rendrait sa vie plus agréable, sans soucis. Depuis le début de la campagne pour la présidentielle du 9 avril prochain, chacun des prétendants à la magistrature suprême y va de ses engagements. Les chômeurs sont assurés d'avoir un emploi. Pour le droit au travail et au logement, pour un pouvoir d'achat plus en rapport avec la réalité, pour le changement, pour une économie productive, pour le développement du tourisme… Les candidats affirment tous détenir la clé. «Les choses changeront avec moi», clame le candidat du FNA. Pour celui d'El Islah, «les Algériens sont tous first class». Les promesses pour une vie meilleure sortent de la bouche de tous les candidats à l'élection présidentielle. La candidate du PT compte ratisser large avec une proposition alléchante. Un SNMG à 35 000 DA. Elle soutient mordicus qu'elle l'appliquerait, si elle est élue. Le postulant d'El Islah, courtise, quant à lui, les chômeurs en leur promettant une indemnité à 70% du SNMG. Il assure les jeunes que la durée du service national se limiterait à 6 mois. Pour peu qu'ils votent pour lui. Les larmes ne font pas partie des thèmes de campagne mais on est convaincu qu'elles pourraient faire fondre les récalcitrants. La crise mondiale donne des idées, le pétrole peinant à reprendre la courbe ascendante. Il faut rompre avec l'économie de la rente et passer à une économie productive, préconise Mohamed Saïd. Le candidat du FNA, Moussa Touati, s'engage, lui, à aider les éleveurs. Notre avenir est dans le développement de l'agriculture, nous dit-on. Fawzi Rebaïne de Ahd 54 favoriserait l'essor du tourisme. La question identitaire est elle aussi un thème de campagne. La langue amazighe sera proclamée langue officielle par décret présidentiel si les citoyens votent en sa faveur, promet encore Rebaïne. Des projets, il y en aura beaucoup, assurent les ministres en campagne pour le président sortant. Il reste à savoir si les citoyens sont convaincus, notamment les jeunes, et si ces derniers peuvent tourner le dos aux rivages. R. M.