Photo : Sahel Synthèse de Ali Boukhlef Le débat sur la tragédie nationale commence apparemment à s'imposer comme un thème majeur de la campagne électorale, qui en était, hier, à sa onzième journée. Une journée à peine après l'intervention de Abdelaziz Bouteflika à Tamanrasset, au cours de laquelle il a conditionné toute idée d'amnistie générale à un dépôt total des armes, le candidat d'El Islah, Djahid Younsi, a affirmé, depuis M'sila où il était en déplacement hier, qu'il proposerait cette solution s'il était élu président. «L'amnistie générale étant la solution pour mettre fin à l'effusion du sang des Algériens, nous sommes prêts à l'adopter avec le soutien du peuple et par la voie d'un référendum populaire souverain», a en effet affirmé le candidat islamiste devant ses supporters, selon l'APS. Mohamed Djahid Younsi s'est dit convaincu que cette option est la meilleure pour amorcer «un processus de développement», car, a-t-il encore indiqué, cela exige «un climat de paix». Le candidat du mouvement El Islah a souligné la nécessité d'accorder un intérêt particulier à la jeunesse en lui assurant l'emploi, le logement et la stabilité, signalant que cette catégorie sociale a «toujours été à la traîne des préoccupations des gouvernements qui se sont succédé». M. Younsi a estimé que l'échec des politiques de prise en charge de la jeunesse a favorisé la délinquance juvénile et l'émigration clandestine, soulignant que les responsables de cette situation «doivent rendre des comptes». Evoquant son programme électoral, M. Younsi a appelé les jeunes à l'accompagner pour opérer le changement escompté, notant que «nous voulons donner des leçons aux fraudeurs» en votant le 9 avril. Il les a, en outre, appelés à «une révolte pacifique pour le changement», soulignant que «cette catégorie est libre de choisir son candidat préféré et opérer le changement à sa façon».