Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou Créée par une convention signée en 2004 entre l'Arabie saoudite et l'Algérie, dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays, la Société algéro-saoudienne d'investissement Asicom a réalisé sa première opération en Algérie. Cette première institution mixte à capitaux publics, opérationnelle depuis juin 2008, a entamé son activité par une prise de participation dans le capital d'une société privée spécialisée dans l'impression. C'est ce qu'a rapporté hier l'APS, citant le directeur général de cette société d'investissement, M. Abdelkrim Bouzred. A travers cette décision, prise lors de son dernier conseil d'administration en janvier 2009, Asicom reprend 32% du capital de la société concernée, dont le nom n'a pas été divulgué, pour un montant de 60 millions de dinars. Parallèlement à cette prise de participation, Asicom a alloué à l'entreprise d'impression un crédit de 70 millions de dinars remboursable sur cinq ans, selon la même source. Ce financement, dont le coût total est de 130 millions de dinars et qui est le premier du genre en Algérie, permettra à la société concernée d'assurer son programme, lequel se traduira par l'impression des livres scolaires pour le compte d'un organisme public. En effet, grâce à cette opération, la société bénéficiaire pourra acquérir des équipements modernes «afin de pouvoir répondre à son nouveau plan de commande», a expliqué le DG d'Asicom à l'APS. Par ailleurs, Asicom étudie à l'heure actuelle la possibilité de prendre des participations dans trois autres projets. Deux seront discutés lors de la prochaine réunion de son conseil d'administration, selon la même source. Il s'agit, pour la première opération, d'une entrée dans le capital social d'un centre commercial à Alger. Dans le deuxième cas, des discussions sont en cours avec un investisseur saoudien en vue d'une souscription dans le capital d'Asicom en contrepartie de la contribution de cette dernière dans le financement d'un projet immobilier dans la ville nouvelle de Sidi Abdellah. Et ce, pour un montant total de 800 millions de dollars étalé sur dix ans. Ce dossier sera débattu demain par les membres du conseil d'administration de la société algéro-saoudienne. «La société a également reçu des demandes de la part d'inventeurs à la recherche de financement pour concrétiser leurs projets», a assuré dans le même sillage M. Bouzred. Et de préciser qu'Asicom intervient financièrement selon une fourchette oscillant entre 100 et 500 millions DA. Les règles d'intervention d'Asicom en matière de prise de participation sont celles appliquées par les sociétés d'investissement ou de capital risque. «Elles sont fondées sur des participations minoritaires avec une représentation au sein de l'organe de gestion de la société financée», expliquera encore le représentant d'Asicom, avant d'ajouter : «L'accompagnement financier accordé par cette société aux porteurs de projets se fait à travers trois possibilités : dans de nouveaux projets, dans des investissements de développement ou enfin dans la valorisation et l'exploitation du patrimoine foncier de l'investisseur.» A titre indicatif, Asicom, qui a pour objectif de promouvoir l'investissement entre les deux pays, est dotée d'un capital déclaré de 8 milliards DA, dont un montant de 4 milliards DA souscrit, à parts égales, par les deux Etats actionnaires.