Dans un entretien exclusif accordé à la Tribune, l'ambassadeur du royaume d'Arabie saoudite, le Dr Sami A. Al Salih, revient sur les bonnes relations bilatérales qui lient l'Algérie et l'Arabie saoudite dans tous les domaines. Selon lui, les dirigeants des deux pays aspirent et œuvrent au renforcement et à la promotion des relations économiques. Il a rappelé que l'année en cours a connu une multitude de visites inscrites dans le cadre de la dynamisation de la coopération mutuelle. Toutefois, malgré ces nombreuses missions économiques, la part des investissements saoudiens en Algérie reste maigre. Le volume des échanges commerciaux n'excède pas les 450 millions de dollars. Ce chiffre infime sera revu à la hausse très prochainement, affirme l'ambassadeur qui a annoncé que des études de marché sur la possibilité d'investissement en Algérie sont menées notamment après les dernières réformes engagées par l'Etat. Il a rappelé alors le méga projet du groupe saoudien SNASCO de plus de 400 millions d'euros et qui porte sur la réalisation de la «cité de la Mer» à Oran. Abordant la situation sécuritaire et la coopération dans la lutte contre le terrorisme entre l'Algérie et le royaume, le Dr Sami A. Al Salih a assuré que cette coopération est effective et que la loi sur la réconciliation nationale, initiée par le président Abdelaziz Bouteflika, «est loin d'être un échec. Au contraire, c'est grâce à cette stratégie que l'Algérie a réussi à transcender les années d'instabilité et à aller vers le développement». Enfin, revenant sur la dernière polémique qu'a connue l'opération de la omra, l'ambassadeur a tenu à préciser de nouveau que celle-ci se déroule dans de très bonnes conditions et que le nombre de visas délivrés pourrait atteindre les 130 000 à la fin de cette opération, enregistrant ainsi une hausse de 10% par rapport à l'année dernière. Quant au pèlerinage, la délégation algérienne est bien vue par les autorités saoudiennes, selon le Dr Sami A. Al Salih qui soutient que le seul problème qu'elle rencontre est celui des hadji qui la rejoignent depuis des pays étrangers, créant ainsi un dysfonctionnement. Il est à préciser enfin que les prix du hadj baisseront de nouveau à la fin des travaux de réhabilitation, engagés dans les Lieux saints, selon l'ambassadeur.