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Belkhadem préconise la voie parlementaire pour l'amendement prochain de la Constitution N'écartant pas la présence de Bouteflika au sommet de l'UPM le 13 juillet
La révision de la Constitution, qui se précise de plus en plus, selon les différentes déclarations des hauts responsables du pays, passera vraisemblablement par les deux chambres du Parlement. C'est du moins l'hypothèse retenue par M. Abdelaziz Belkhadem à l'occasion de l'entretien accordé au quotidien français le Monde à paraître aujourd'hui. Le chef du gouvernement, qui a rappelé que le Front de libération nationale était l'une des premières parties à avoir appelé à cette réforme constitutionnelle, ne manquera pas de préciser qu'«un troisième mandat n'altérant pas l'équilibre des pouvoirs en Algérie, la voie parlementaire pourrait suffire». M. Belkhadem affirme que son parti préconise un régime présidentiel fort ainsi qu'un approfondissement de la pratique démocratique. Chose que ne permet pas l'actuel texte fondamental qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. «Nous sommes favorables à une élection présidentielle sans exclusion. A l'heure actuelle, c'est le Président qui souffre d'exclusion en raison de cette limitation de mandats». Le chef du gouvernement balayera d'une main les rumeurs stipulant un rallongement de l'actuel mandat de deux autres années. «Nous ne sommes pas favorables à cette manière de faire. Soit on permet un mandat plein et entier soit on ne le permet pas», affirme-t-il, en s'interrogeant : «Si on procède à un amendement de la Constitution, pourquoi se limiter à une prolongation de deux ans ?» Quant au prochain sommet de l'union pour la Méditerranée (UPM), prévu à Paris les 13 et 14 juillet prochain, sujet incontournable des médias français, le chef du gouvernement n'exclut pas la présence du chef de l'Etat à cette rencontre. Répondant à une question de la journaliste à propos d'une éventuelle participation du chef de l'Etat, M. Belkhadem dira : «Je ne peux m'avancer mais le président Bouteflika nous a toujours habitués à être là quand l'Algérie doit être représentée à son plus haut niveau.». Est-ce le cas du sommet de Paris ? Belkhadem précisera : «Il n'est pas exclu que le président Bouteflika aille à Paris pour ce sommet.» La question de la participation de l'Algérie est-elle pour autant tranchée ? Rien n'est moins sûr, le chef du gouvernement expliquera que l'Algérie a toujours été favorable à «toute initiative qui rapprocherait les deux rives de la Méditerranée. Mais celle qui nous a été exposée en 2007 par le président Sarkozy n'est plus celle qui nous est présentée aujourd'hui». Il précisera que, «initialement, il s'agissait des seuls pays de la Méditerranée. L'objectif était de construire une union du même type que l'Union européenne, avec des projets à géométrie variable. Aujourd'hui, c'est une union pour la Méditerranée et non plus une union méditerranéenne, et son contenu reste flou». Il rapportera que le nouveau projet ressemble étrangement au processus de Barcelone qui a beaucoup déçu et qui n'a pas du tout atteint ses objectifs. Il évoquera également le problème de la libre circulation des personnes réduit par la France à l'amélioration des conditions de délivrances de visas. Outre ceci, le chef du gouvernement rappellera que si l'Algérie est favorable à «une union de projets à géométrie variable» à condition que ceux-ci ne se transforment pas «en une couverture pour une normalisation rampante avec Israël». Concernant le conflit sahraoui, le chef du gouvernement soulignera que si la position de la France relève de sa souveraineté nationale, «le pays des droits de l'Homme ne peut pas tourner le dos au droit des peuples à l'autodétermination et encore moins à la légalité internationale». G. H.