Déjà candidat à la présidentielle 2004, Ali Faouzi Rebaïne, membre fondateur et secrétaire général du parti Ahd 54, avait réussi à arracher 0,63% des voix durant cette élection. Ce maigre résultat ne l'a pas empêché de se présenter de nouveau à l'élection présidentielle, même en sachant qu'il entre dans une compétition où il sera perdant. Il estime d'emblée que son «score ne sera pas meilleur de celui de 2004» .Considérant que l'environnement politique national est pollué, ce fils de chahid, né le 24 janvier 1955 à Alger, est père de deux enfants. Il est opticien de profession. Avant la création du parti Ahd 54 le 27 avril 1991, M. Rebaïne avait contribué en octobre 1988 à la création du Comité national contre la torture. Il est l'un des membres fondateurs de cette organisation. Il fut également l'un des membres fondateurs de l'Association des fils et filles de chahid de la wilaya d'Alger en février 1985 jusqu'au mois de mars 1990. Le candidat de Ahd 54 est également connu pour avoir été l'un des membres fondateurs de la première ligue des droits de l'Homme en juin 1985. Durant son parcours, le fils de la moudjahida Fatma Ouzeguene fut arrêté et emprisonné à deux reprises. La première arrestation pour atteinte à la sûreté de l'Etat intervint le 23 septembre 1983 jusqu'au 4 novembre 1984 à Berrouaguia (Médéa) alors que la troisième eut lieu le 5 juillet 1985 pour atteinte à la sûreté de l'Etat et constitution d'association illégale. Ali Faouzi Rebaïne fut même condamné à 13 ans de prison à Lambèse (Batna) pour être libéré le 26 avril 1987 par grâce présidentielle. Pour M. Rebaïne, la lutte continue. Il l'a d'ailleurs mentionné dans ses discours de campagne. «La lutte est un combat permanent», a-t-il soutenu durant son périple. Un périple qu'il a entamé à partir de Tlemcen pour sillonner par la suite 18 autres wilayas où il s'est engagé à opérer un changement au sommet de l'Etat pour donner l'occasion aux cadres montants d'exercer leurs droits «à la contribution, à l'édification et à la gestion du pays». S. I.