L'oncologue japonais Kenichiro Hasumi est en visite en Algérie pour présenter une nouvelle méthode de traitement des différents types de cancer, à l'exception de la leucémie, à travers un vaccin produit par extraction de cellules tumorales et dendritiques et des produits chimiques. Le spécialiste japonais, en même temps président de la Fondation internationale de la recherche scientifique, a exposé jeudi dernier, au Centre anti-cancer Pierre et Marie Curie (CPMC), cette méthode, pratiquée aux Etats-Unis et au Japon. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre de l'échange scientifique algéro-japonais, a pour objectif d'associer l'Algérie au processus de développement scientifique et technologique international, en l'imprégnant des nouveautés et inventions médicales réalisées dans les pays pionniers, dont le Japon. Dans le cas de son adoption, l'Algérie sera le troisième pays à mettre en application ce procédé destiné au traitement des malades atteints de différents types de cancer, notamment ceux souffrant d'un cancer avancé réfractaire. Le traitement consiste en l'introduction directement, dans les cellules tumorales du patient, de cellules dendritiques immatures développées à partir des monocytes de ce même patient, précise le Dr Hasumi dans une conférence de presse. Selon lui, cette préparation est injectée avec des produits chimiques appelés «adjuvants», laquelle aboutira à la fin à la formation du vaccin qui sera injecté au malade. Cette technique, dénommée «immunothérapie anti-cancéreuse», a, selon l'expert japonais, fait ses preuves par rapport aux traitements classiques, à savoir la radiothérapie et la chimiothérapie. La nouvelle méthode a donné des «résultats probants», après avoir été expérimentée sur 120 sujets japonais et américains avec un taux d'efficacité de 50%. Le nouveau vaccin baptisé «Hasumi», du nom de son inventeur, a également été adopté par l'université américaine de Maryland et différents laboratoires, universités et hôpitaux japonais de renommée mondiale.Les cancéreux algériens pourront se voir administrer le nouveau vaccin, a observé l'expert, une fois adopté par le Conseil national scientifique et médical dans le but de promouvoir le traitement du cancer en Algérie. L'expérience sera bénéfique, dans un premier temps, aux malades en phase finale de l'infection, à condition que le volume de la tumeur ne dépasse pas les 3 cm et le poids 10 grammes environ. R. N