De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Explosion de joie dans les rues de la Coquette, drapeaux, klaxons, youyous, avec le fameux «One, two, three, viva l'Algérie» répété à l'unisson par des jeunes montés sur des voitures, des fourgons et des camions. C'est la fête partout à Annaba. Dans la soirée de jeudi vers 20 heures, bien avant l'annonce de la victoire du candidat Bouteflika, des cortèges s'étaient formés pour sillonner les boulevards et les avenues en plein centre-ville pour s'étendre ensuite aux quartiers populaires que les habitants ont accueillis et soutenus en se joignant à la fête. Cela dura jusqu'à une heure avancée de la nuit pour reprendre de plus belle hier matin avec les militants des partis de l'Alliance présidentielle ainsi que les centaines de citoyens qui ont volontairement participé à cette manifestation de joie. «Je suis heureuse, doublement heureuse d'abord parce que l'élection s'est bien passée et qu'il n'y a pas eu d'incident majeur qui aurait pu perturber son déroulement et ainsi amener l'instabilité, ensuite parce que mon candidat préféré a été réélu, il est à mon avis le seul à même de sortir l'Algérie de la crise», nous déclare une mère de famille rencontrée près de la permanence locale du président Abdelaziz Bouteflika. Un jeune étudiant agitant un grand drapeau, la tête couverte avec un portrait de Bouteflika nous lancera : «R'behna ! Il cavaliere algerino è arrivato ! [Le cavalier algérien est arrivé], vive Boutef !» Le jeune homme grisé par la victoire de son candidat courait au milieu de la chaussée en invitant les passants à se joindre à lui. Un groupe d'autres jeunes le suivit. Il poursuivit sa course jusqu'au siège du QG de campagne où il fut accueilli par des youyous. Rencontré un peu plus tard, il nous déclara que, pour lui, c'est la grande fête de l'Algérie et qu'il faudrait que tout le monde y participe. «C'est la première fois que je vote, j'ai été convaincu de la nécessité de m'exprimer et de ne laisser personne décider à ma place, j'ai choisi en mon âme et conscience et je vois en Bouteflika le seul homme capable de hisser le pays au niveau des nations développées, c'est notre ‘‘cavaliere'' à nous. Je le soutiendrai envers et contre tous», nous déclare-t-il. Sur le cours de la Révolution, tout le monde est unanime, c'est une victoire écrasante du candidat Bouteflika sur ses adversaires. «C'est le verdict des urnes et il est sans appel, nous confie un vieux fonctionnaire à la retraite. Il a cartonné à Annaba, Louisa Hanoune, malgré le fait qu'elle est chez elle ici, ne pouvait pas faire le poids, Bouteflika a toute l'Histoire avec lui, c'est un homme d'expérience et puis ses réalisations parlent pour lui, le temps de Louisa ne viendra. Peut-être que d'ici quelques années elle présidera aux destinées de ce pays.» C'est vraiment un air de fête qui a enveloppé la Coquette, larges sourires, visages radieux, musiques du terroir diffusées par les haut-parleurs, cortèges interminables et autres rassemblements sur la voie publique ont marqué cette journée mémorable à Annaba où le président Bouteflika a obtenu 87,30% des voix exprimées, ce qui est un score plus qu'honorable. Dans tout cela, le grand gagnant, c'est l'Algérie qui renoue ainsi avec la stabilité, prouvant ainsi à la communauté internationale qu'elle est sortie de la «zone de perturbations» et qu'elle est prête à affronter l'avenir en disposant de tous ses moyens. «Le cavaliere» est là pour y veiller.