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La Spirale, le tourbillon de l'éclatement des valeurs sociales
Générale de la nouvelle production du TRT à El Mouggar
Publié dans La Tribune le 18 - 04 - 2009

L'Office national de la communication et de l'information (ONCI) en collaboration avec le Théâtre régional de Tizi Ouzou (TRT) a présenté, jeudi dernier, à la salle El Mouggar, la générale de la pièce théâtrale la Spirale du dramaturge Lahcène Maliani et mise en scène par Djakati Aïssa. Vers 18h30, le rideau se lève sur le décor d'un salon cosy, un halo de lumière éclaire Saïd (Mahfoudh Berkane) qui effectue des scènes de mime suscitant les applaudissements du public. Ensuite, sur une intonation de ténor, il prononce les premières paroles de la pièce Maestro musica. En fait, la musique est le son d'une sonnette stridente suivi de coups bruyants frappés à la porte. Karim, le maître de maison (Amar Salami), fait son entrée sur scène. Débute alors une histoire rocambolesque où l'absurde est omniprésent dans les situations, dans les répliques et dans la trame de l'histoire qui va durer près d'une heure trente minutes.
Saïd s'introduit au sein d'une famille aux apparences normales. Au début, il est supposé être un inspecteur de police, du moins c'est ce que pensent Karim, son épouse, incarnée par Saliha Idja, et sa mère interprétée par Malika Mellah. Karim, pour amadouer Saïd, commence à lui raconter l'histoire de cette reine qui voulait patauger dans la boue comme elle voyait faire ses sujets de sa fenêtre du palais. Il assène la lourde sentence de la morale de ce conte : «Pour que le monde t'adopte, tu es obligé de patauger dans la boue.»
La boue c'est, en fait, toutes les valeurs humaines foulées aux pieds pour que ne subsistent que l'égoïsme et l'escroquerie. Ainsi, les membres de cette famille surréaliste ne cessent de mener en bateau Saïd, et, de facto, les spectateurs, en le menant sur différentes pistes, chaque fois dans des impasses pour un retour à la case départ, dans un tourbillon de faits contradictoires mettant en exergue la force du texte dramaturgique. Dès lors, la mère censée décédée est bien vivante. Mais c'est la mère de qui ? Le père censé empoisonné par son fils, ne l'est pas, mais est-il vraiment le père du maître de la maison ? L'épouse censée loyale et dévouée, est une vraie mégère qui ne songe qu'à sa petite personne, prête pour cela à tout renier. Et le comble de cette situation absurde, Saïd, est-il un policier venu faire régner le droit et la justice ? Ou est-il, lui aussi, un usurpateur qui est irrémédiablement attiré dans cette spirale absurde de la perte des repères sociaux ? Le personnage du conteur incarné par M'Hamed Hadj Messaoud tente de démêler la complexité de cette histoire et expliquer le narcissisme de chacun des protagonistes dans un univers de valeurs inversées où le meurtre, la trahison et l'usurpation sont les principaux repères. La Spirale pose plus de questions sur l'éclatement des repères et des valeurs sociaux qu'elle n'apporte de réponses. Elle se veut un aperçu sur un monde qui se déconstruit en «pataugeant dans la boue»,
où les êtres se meuvent sur le tas d'immondices de leurs transgressions vénales. Au final, comme il est souligné dans la présentation de la nouvelle production du TRT, «le sentiment d'absurdité de la vie ne serait-il donc pas dû à notre relation avec nos valeurs, que nous créons et que nous détruisons, ou auxquelles nous nous rapprochons puis desquelles nous nous éloignons dans un mouvement de spirale sans début ni fin ?»
S. A.


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