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«Pas de décision administrative pour réduire l'importation des médicaments» Interpellé sur la non-disponibilité de traitements pour malades chroniques, M. Tou affirme :
Photo : Riad Par Mekioussa Chekir «Je ne prendrai pas de décision administrative pour la réduction de l'importation des médicaments. Nous continuerons à importer tout ce dont le marché algérien a besoin en médicaments !» a affirmé hier le ministre de la Santé et de la Population, Amar Tou, lors de son intervention au Conseil de la nation, à l'occasion d'une séance plénière consacrée à la présentation et à l'examen du projet de loi relatif à la protection et la promotion de la santé. Le premier responsable du secteur de la santé répondait à une interpellation d'un membre du Conseil de la nation sur le manque constaté ces derniers jours en médicaments, au moment où un autre membre posait le problème des traitements pour les malades cancéreux et qu'un autre relevait, au contraire, la hausse de la facture des médicaments importés. Tout en rappelant l'évolution qu'a connue son secteur depuis l'indépendance, le ministre a indiqué que notre pays consent 34 euros par an par habitant contre 27,7 euros en Tunisie, 16,6 euros au Maroc. Et de citer les autres chantiers lancés par son département en vue de prendre en charge les personnes atteintes de cancer, une maladie qui touche pas moins de 30 000 personnes par an. A savoir, énumérera-t-il, la réalisation de 8 centres de lutte contre le cancer au moment où 7 autres sont en phase d'étude et qu'il est prévu la réalisation d'ici à 2010 de pas moins de 19 établissements similaires. Après le 5 juillet, annoncera-t-il, il sera procédé à l'ouverture du centre de l'hôpital d'Oran et, avant la fin de l'année, de celui de Ouargla. De même que la réalisation de pas moins de 168 unités de chimiothérapie sur l'ensemble du territoire national, d'ici à 2010. A la question relative à la facture «salée» de l'importation, le membre du gouvernement rétorquera en disant que «si l'on veut la réduire, il faudra alors réduire l'assurance sociale». Car, expliquera-t-il, seulement 36,88% de la demande nationale en médicaments est couverte par la production nationale dont Saidal détient 42%. «C'est dire que celle-ci a de larges possibilités de varier ses produits !» dira-t-il. Quant à la question relative à l'utilisation du générique, il fera savoir que les 42% de ce type de médicaments sont importés par l'Algérie, ce qui permet de réduire l'enveloppe de l'importation. Cette situation, ajoutera-t-il, n'est cependant pas du goût de «certains» importateurs. A relever que, lors du débat, le sénateur Belabbes a relevé la non-disponibilité de certains médicaments pour cancéreux, y compris au niveau des officines privées, et le non-remboursement de quelques-uns. Cela, en plus de la difficulté d'accès aux scanners et autres IRM. Plusieurs interventions sont revenues, par ailleurs, sur le rôle et les attributions de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques.