Le grand désert en matière de détente et de loisirs dans la ville de Tizi Ouzou dure depuis trop longtemps pour que le citoyen puisse croire que les autorités locales et même nationales préconisent une quelconque solution au profit d'une population en manque total de lieux de détente. Et pourtant, les pouvoirs publics sont conscients de l'importance de ce problème, source d'une grande frustration parmi la population, mais sont-ils encore conscients de l'urgence de trouver des solutions ? Rien n'est moins sûr vu le rythme de l'action de l'administration dans le sens de la concrétisation et de la mise en œuvre des solutions préconisées en faveur de ce secteur. Et pour cause, plusieurs projets sont soit à l'arrêt, soit loin d'être lancés. Et le seul projet qui ait connu un… «dénouement heureux» n'est autre que celui de la réhabilitation du jardin public portant le nom du colonel Mohand Oulhadj, fermé au public depuis plusieurs mois mais qui a fini par être rouvert, au grand bonheur des citoyens de la ville des genêts et même des autres localités de la wilaya qui se déplacent quotidiennement vers le chef-lieu de wilaya. De son côté, l'autre jardin, appelé communément le square, est resté fermé depuis plusieurs mois alors que les engins qui l'ont démoli pour une reconstruction ont disparu de la circulation. C'est le mercredi 18 mars 2009 que les travaux ont enfin été relancés. Entre-temps, tout autour, c'est la grande pagaille avec les vendeurs à la sauvette qui ne se sauvent plus et qui proposent toutes sortes d'articles hétéroclites tels que les habits, les fruits et légumes, la chique faite maison et les téléphones portables, entre autres. La propreté y laisse à désirer surtout quand il pleut sur les tas de terre laissés sur le chantier et qui engendre de la boue, faisant du trottoir et même de la chaussée des lieux impraticables. Mais, le plus désolant, c'est le retard pris dans la concrétisation d'un grand projet proposé par la conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou, en l'occurrence un centre de détente et de loisirs dans la forêt de Harouza. Un projet qui doit être réalisé sur 80 hectares à environ deux kilomètres au nord du centre-ville, sur la route menant vers le village de Redjaouna. Même le coût de réalisation ne sera pas très important puisque l'endroit s'y prête parfaitement, étant situé en pleine forêt, le meilleur site pour une détente impeccable. Malheureusement, l'avis d'appel d'offres pour une étude et un suivi de ce projet, lancé il y a environ une année par la conservation des forêts a été infructueux puisque le seul bureau d'études, des italiens, qui avait soumissionné, avait exigé une somme jugée exorbitante par les responsables de la conservation. Le projet est aujourd'hui mis en veilleuse en attendant des jours meilleurs. Il y a également la question des salles de cinéma dont souffrent les citoyens de la ville de Tizi Ouzou et dans ce domaine, un seul projet est sur les bureaux de la direction de la culture. Celui de l'ancienne salle de cinéma le Mondial dont les locaux sont occupés de façon indue par des familles. Selon un cadre de la culture, cette infrastructure sera transformée en une annexe de la cinémathèque d'Alger et l'étude est déjà réalisée. Il ne reste pour les promoteurs du projet qu'une solution à trouver au problème des indus occupants pour lancer les travaux de rénovation. Ce sera quand ?