Les Constantinois commencent à en avoir ras-le-bol d'être pris en otages par un clan de supporteurs du CSC à chaque fois que se déroule un derby local et, parfois, à l'occasion de n'importe quel match réputé difficile ou important pour les Sanafir. Le plus inquiétant dans ce cas-là est que les autorités locales ne font rien pour y remédier, se contentant seulement de gérer les évènements et, comble du paradoxe, en prenant soin de ne pas irriter les hordes de supporteurs qui affluent des douze communes de la wilaya.Les deux derbys de cette année se sont soldés par des dégâts matériels importants et la mort (accidentelle) de deux jeunes supporters, dont l'un mineur. En dépit du fait que cette première rencontre se soit jouée en nocturne, les dépassements n'ont pu être jugulés. Au match retour, (13 avril dernier), Constantine avait été déclarée «ville morte» dès les premières heures de la journée et ce, jusqu'au lendemain. Les dégâts ont été évalués à plus de 6 millions de dinars que l'équipe qui recevait devrait compenser. Or, le Mouloudia de Constantine avait tiré la sonnette d'alarme quelques jours avant la rencontre et ses dirigeants avaient déclaré dans la presse et sur les ondes de la radio régionale qu'ils présageaient de graves incidents qui pouvaient se solder par des atteintes à l'intégrité physique de personnes (même étrangères à la rencontre) et d'importants actes de vandalisme sur les équipements du stade. Ils n'ont pas été entendus. Ce qui devait arriver arriva.