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Pour la préservation du hawzi originel
Des puristes défendent l'épuration de cette musique de tous les greffons pouvant l'altérer
Publié dans La Tribune le 23 - 06 - 2008

De notre correspondant à Tlemcen
Mohamed Medjahdi
Dans une conférence tenue en marge du 2ème Festival national de la musique hawzie qu'abrite la ville de Tlemcen jusqu'au 26 juin prochain, Mohamed Hamedi est revenu sur l'histoire de ce genre musical tant sur le plan historique que géographique, indiquant que le premier poète reste incontestablement Saïd Mendasi Tlemçani, dès le XVIIe siècle. M. Hamedi nous signale que, plus tard, naissent Ibn Triki, Ibn Sahla, etc., et que les principaux auteurs du hawzi demeurent les illustrations à partir de textes et de musique. «Cette poésie populaire exprime les sentiments des poètes qui décrivaient la société et le vécu, entre autres l'amour, la nature, les chants mystiques et le madih.» S'agissant de la musique, le conférencier dira que le hawzi a emprunté beaucoup de mouvements rythmiques, «el mizane» notamment, à la musique andalouse, mais de nos jours, précisera-t-il, il est devenu un art à part entière, dans toute sa plénitude et avec ses illustrations musicales.
Le musicologue Nasreddine Baghdadi renchérira en soutenant que le hawzi est «un prolongement de la poésie populaire née en Andalousie et basée sur le dialecte local». Cette musique est interprétée sur un rythme berouali. Les chantres du hawzi à Tlemcen, que furent les poètes Abou Othmane Benabdellah El Mendassi (1583-1671), Ibn Triki, Ibn M'saïb, ainsi que Bensahla père et fils (XIXe siècle) et qui excellaient dans les arts de la littérature arabe classique, ont produit des textes d'une grande finesse et sensibilité inspirés du dialecte tlemcénien «soutenu». Ils se sont intéressés, en premier lieu, à la nature et à la beauté des paysages, d'où l'appellation «el rabiyate» (chansons printanières) qu'on donnera à des morceaux hawzis.
D'autres thèmes liés à l'amour, à la nostalgie, à la situation sociale et à «el madih» ont été également abordés par les poètes. La nostalgie pour le pays d'origine a prédominé dans cette poésie. Ahmed Ben Triki, qui a été forcé de fuir Tlemcen suite à la persécution du gouverneur de la ville, est présenté comme le précurseur de ce genre.
C'est dans les monts de Beni Zenassen, au Maroc, que ce poète a composé «des vers émouvants où se mélangèrent, dans un élan de ferveur, sa nostalgie et son attachement à sa ville natale».
Ce genre poétique, connu chez les musiciens par «el fouraq» (la séparation), fut transcrit à travers des vers poétiques comme Tal Nahbi, Memhoune et Sehm fi quawssi Sebani de leur auteur Ben Triqui.
Mais, bien que rédigé en langue dialectale soutenue, le hawzi s'est cependant soumis aux règles de la qaçida ancienne et à ses aspects esthétiques et structurels. Cette harmonisation du contenu poétique et de son accompagnement musical lui a permis de s'inscrire dans le registre des musiques savantes.
Sur la scène du Grand Bassin, les concerts se poursuivent. Pour la soirée d'hier, le nombreux public s'est régalé avec les prestations de trois formations de grande renommée, à savoir Wafa de Constantine, Anadil el Djazaïr d'Alger et El Awtar de Tlemcen. Durant cette même journée, une conférence est revenue sur le parcours de cheikh Habib Benguennoun.
Du côté organisation, une équipe veille à la bonne marche du festival qui sera couronné par l'élaboration d'un recueil sur les deux éditions. Car, pour les organisateurs, la réussite du festival contribuera à faire connaître et à sauvegarder ce genre musical.
Le commissaire du festival, Hakim Miloud, dira à ce propos que «ce genre musical qui nous est parvenu sans altération aucune a amplement émergé dans la capitale des Zianides au moment où le genre andalou était à son apogée».
Aussi est-il impératif d'«accorder un intérêt particulier à ce genre de musique traditionnelle par le biais de procédés scientifiques et techniques allant dans le sens de sa conservation et de son épuration de toute forme d'impureté induite par les vicissitudes du temps et les comportements irresponsables», ajoutera-t-il.
Allant dans le même sens, des musicologues soutiennent que pour conserver le hawzi de toute altération préjudiciable, il est impérieux que le musicien interprète les morceaux hawzis en harmonie avec la mélodie et le contenu originels.
Aussi déplorent-ils que certains artistes contemporains aient «fabriqué une cadence à leur goût» qu'ils ont appliquée à des morceaux hawzis qu'ils renommeront «néo-chaabi» ou «chaabi moderne».
L'habillage du hawzi authentique dans un style qui lui est étranger a tendance à lui faire perdre tout son cachet esthétique et artistique, arguent-ils.


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