Photo : Zoheïr Par Smaïl Boughazi Participant aux travaux du comité financier et monétaire international du FMI ainsi qu'à ceux du comité de développement de la Banque mondiale, samedi dernier, à Washington, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a mis en relief, lors de son intervention, la nécessité d'une assistance technique de qualité aux pays membres afin de les aider à définir des programmes d'investissements publics qui créent les meilleures conditions pour la relance économique ainsi que la définition d'un schéma optimal de gestion et de régulation des systèmes financiers.Il a abordé également les actions engagées par l'Algérie durant ces dernières années, ce qui permis d'atténuer l'impact de la crise financière sur l'économie. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité d'une meilleure information sur les canaux de transmission de cette crise et une coordination plus grande pour des actions à mener dans ce cadre.La réunion de printemps de ces institutions a porté essentiellement, selon l'APS, sur les mesures engagées par le FMI et la BM en relation avec celles prises par le G20, début avril à Londres, pour relancer l'économie mondiale. Dans ce sillage, le G24 (Groupe intergouvernemental des 24) s'est dit particulièrement préoccupé par l'impact de la crise sur les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, exposés au risque d'une baisse de l'aide publique au développement (APD), notant que les risques d'une nouvelle détérioration plus prolongée de l'économie mondiale restent considérables. Le G24, auquel a pris part également le ministre, s'est dit favorable à la proposition du G20 consistant à tripler les ressources mises à la disposition du FMI pour ses prêts, y compris au moyen de prêts bilatéraux, de l'émission de bons et obligations, ainsi que du renforcement et d'un assouplissement des nouveaux accords d'emprunt. Ce groupe intergouvernemental explique que ces emprunts ne peuvent constituer qu'une passerelle menant à une expansion permanente des ressources du FMI via une augmentation générale des quotes-parts. Par ailleurs, il a appelé à la réalisation dès que possible d'une nouvelle allocation générale de DTS équivalant à au moins 250 milliards de dollars pour répondre aux besoins mondiaux et à rehausser les réserves des pays membres à l'aide de ressources inconditionnelles.Sur un autre plan, Karim Djoudi a eu des entretiens avec Mme Christine Lagarde, ministre française de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, le ministre iranien des Finances et Mme Gressani, vice-présidente à la Banque mondiale pour la région MENA. Les entretiens qu'il a eus avec cette dernière ont été axés notamment sur les perspectives de coopération avec la BM dont les actions à mener doivent s'inscrire dans le cadre des évolutions économiques de l'Algérie qui exigent plus d'assistance technique et d'appui pour le renforcement de la diversification de l'économie algérienne et le développement du secteur privé.