Photo : S. Zoheir Par Ziad Abdelhadi à partir du mois de juillet prochain, c'est l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) qui prendra en charge la subvention accordée par l'Etat à la filière lait, en remplacement de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA). Une mesure qui s'inscrit dans la stratégie de développement de la filière lait et de la production nationale que compte mettre en œuvre l'office. Le directeur général de l'ONIL, M. Abdelhafidh Henni, a aussi indiqué dans un entretient accordé à l'APS que la CNMA a achevé, le 21 avril 2009, l'opération d'affectation de cette aide, d'un montant de 311 millions de dinars au premier trimestre 2009. «Durant la période comprise entre mars et juin, la CNMA continuera à gérer la subvention de l'Etat avant de se retirer définitivement à partir du 1er juillet prochain», a précisé le DG de l'ONIL. Toujours à propos de cette période de transition, M. Henni a fait savoir qu'un guichet unique, installé au niveau des agences de la BADR, procédera à partir de cette semaine au paiement des primes du mois de mars, pour le compte de 113 opérateurs ayant déjà rejoint le nouveau dispositif ; quant aux restes des opérateurs, ils auront jusqu'au 30 juin 2009 pour constituer les documents administratifs nécessaires à leur adhésion au nouveau dispositif. Au sujet de la décision du ministère de l'Agriculture de confier cette mission à l'office, M. Henni a rappelé qu'elle a pour objectif de rendre le paiement des subventions aux opérateurs concernés «plus rapide». En effet, le nouveau dispositif va permettre le paiement de la subvention mensuellement et non pas trimestriellement comme c'était le cas auparavant, a encore expliqué le responsable de l'Office. Une mesure qui, selon le DG, va encourager à adhérer massivement au programme national d'intensification de la production laitière. M. Henni est revenu également sur le montant de la subvention et d'indiquer à ce sujet qu'elle sera revue à la hausse au vu du nombre d'opérateurs qui adhèrent au fur et à mesure. Cela prendra en compte également l'importance de la production, qui augmente durant le printemps (mars à juin) et diminue en été avant de reprendre en automne, a-t-il expliqué. Pour l'heure, cette aide est répartie comme suit : une prime de 12 DA/litre est accordée à l'éleveur (contre 7 DA en 2008), 5 DA/litre pour le collecteur, ainsi qu'une prime d'intégration de 4 DA/litre accordée au transformateur. D'après M. Henni, quelque 20 000 opérateurs (producteurs, collecteurs et transformateurs) sont concernés par cette aide et l'ONIL table sur 40 000 adhérents d'ici la fin de l'année. Avec un tel effectif, l'office s'est engagé, dans un accord signé en février dernier avec le ministère chargé du secteur, à porter la collecte de lait à 400 millions de litres en 2009 contre 150 millions en 2008. Ce qui, de la sorte, pourrait diminuer le volume d'importation de la poudre de lait et dont la facture a atteint les 750 millions de dollars et qui ne devrait pas dépasser 350 millions de dollars cette année en raison de la baisse sensible du prix de la poudre de lait sur les marchés internationaux. Il est passé de 5 000 dollars en 2008 à 2 200 dollars cette année. Une baisse des cours qui, selon les prévisions de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), va faire économiser au pays quelque 400 millions de dollars en 2009.