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«L'intégration économique du Maghreb n'est plus un choix, c'est une nécessité» Les participants au 1er Forum des hommes d'affaires maghrébins l'affirment :
Au dernier jour du premier Forum des hommes d'affaires maghrébins qui s'est déroulé à Alger, les participants ont, à l'unanimité, affirmé l'impératif de construire ce bloc sur des bases économiques solides, en l'absence d'une vision politique claire. C'est ce qui ressort des déclarations des uns et des autres. Outre les différents opérateurs économiques, le représentant du FMI pour la région MENA, M. Amor Tahari, a affirmé, en marge de la rencontre, que «l'intégration économique régionale n'est plus un choix, c'est une nécessité». Au sujet des blocages politiques qui pourraient compromettre des initiatives émanant du secteur privé, il dira que, même s'«il ne faut pas négliger les aspects politiques -il faut laisser ça aux politiciens- c'est possible d'avancer sur les dossiers économiques parce que ça va bénéficier à tout le monde». Il pense que «l'intégration régionale économique, -laisser les entrepreneurs décider d'eux-mêmes des projets communs entre les pays- bénéficiera à tout le monde et créera de l'emploi».Le président de l'Union maghrébine des employeurs (UME), M. Eladi El Djilani, abonde dans le même sens : «Les facteurs en faveur d'un processus d'intégration sont forts et variés. Les éléments qui entravent un tel processus sont aussi importants.» Selon lui, les facteurs de rapprochement en tant que leviers importants de l'intégration économique maghrébine résident dans le fait que les pays du Maghreb constituent «une véritable unité géographique remarquable avec l'absence de toute frontière naturelle qui peut gêner les échanges». L'autre facteur en faveur de l'intégration économique de la région a trait à «l'histoire commune des peuples des cinq pays qui ont connu un même destin sous l'impulsion de diverses invasions», a-t-il poursuivi. Il a indiqué dans le même sens que les nouvelles orientations et les convergences constatées au niveau des politiques économiques de ces pays ne font que renforcer le processus d'intégration. Pour ce qui est des facteurs qui ralentissent l'intégration entre les pays du Maghreb, le président de l'UME a relevé «la faible complémentarité économique entre les pays de la région, les antagonismes politiques, la faiblesse de l'infrastructure ferroviaire et maritime, le manque de financement des échanges régionaux, et la lourdeur des procédures au niveau des administrations maghrébines». Pour cela il a préconisé que «cette union doit se construire progressivement sur une longue période selon un processus volontaire». Selon le président de la CGEM, les économistes de la Banque mondiale affirment que l'intégration régionale dans le Maghreb pourrait contribuer à une croissance supérieure, estimée à 2% de son produit intérieur brut (PIB) par an et à la création de 100 000 emplois.M. Boualem M'rakach résume : «L'intégration économique maghrébine offrirait un marché de 90 millions de personnes qui pourrait atteindre 107 millions en 2025. Un tel espace ouvert géographiquement serait un facteur important de drainage des investissements directs.» S. B.