Les systèmes juridiques relatifs à la protection des patrimoines culturels et les moyens de lutter contre le trafic illicite de biens culturels à la lumière des expériences des pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) sont au centre d'un colloque de trois jours dont l'objectif est le rapprochement de ces législations maghrébines. Les experts maghrébins spécialisés dans la protection du patrimoine culturel participant à cette rencontre devront définir certains principes et dispositions élémentaires devant être adoptés par les organisations culturelles maghrébines. Les participants proposeront une série d'actions liées au patrimoine culturel à soumettre au conseil des ministres de la Culture de l'UMA lors de sa session prévue à Tripoli en octobre prochain. Ce colloque figure parmi les six principales activités culturelles organisées par le ministère de la Culture dans le cadre du programme exécutif de l'action culturelle maghrébine 2008 adopté par la conférence des ministres maghrébins de la culture à Alger en juillet 2007. La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, dans un message lu par Noureddine Othmani, conseiller au ministère de la Culture et président du colloque, a estimé que la promulgation lors de ce colloque d'une recommandation appelant à l'élaboration d'une loi type pour la protection du patrimoine culturel dans la région du Maghreb arabe, notamment concernant les axes les plus sensibles, est une démarche positive. Elle a, dans ce contexte, cité la lutte contre la contrebande et le trafic illicite de biens culturels. Elle a, en outre, souligné la nécessité de réaliser un inventaire scientifique des biens culturels, de procéder à la classification des monuments et des sites et à imposer des conditions rigoureuses en matière de restauration. Tout en mettant «sa modeste expérience» au service des pays maghrébins, l'Algérie aspire sincèrement à prendre connaissance des expériences des pays frères afin d'enrichir son système juridique, a-t-elle affirmé. Le représentant du secrétariat général de l'UMA, Sidi Mustapha, a, pour sa part, mis en exergue le patrimoine culturel séculaire, riche et diversifié que recèle le Maghreb arabe et qui impose, a-t-il dit, le renforcement du cadre juridique relatif à sa protection et son adaptation aux chartes et traités internationaux pertinents. M. Sidi Mustapha a, par ailleurs, rappelé que de telles rencontres offrent l'opportunité de prendre connaissance et d'examiner les législations des pays de l'UMA en matière de protection du patrimoine afin d'identifier les dénominateurs communs et trouver les moyens de les rapprocher et de les renforcer davantage.