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Contourner l'évolution des deux hépatites B et C
Vaccination, dépistage et décentralisation des soins
Publié dans La Tribune le 16 - 05 - 2009

Les chiffres officiels du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) indiquent une incidence de 4 cas pour 100 000 habitants d'hépatite virale B et 3,1 cas pour 100 000 habitants d'hépatite virale C. Ce qui fait de l'Algérie un pays de moyenne endémicité, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Chronicité et risque de cancer
Il n'en demeure pas moins que ces deux maladies transmissibles constituent un problème de santé publique, non seulement parce qu'elles évoluent souvent vers la chronicité mais parce qu'elles coûtent cher au Trésor
public : le traitement d'une année d'une personne atteinte d'hépatite B revient à 400 000 DA et celui qui concerne l'hépatite C dépasse 1 400 000 DA. Sans compter les frais de déplacement et les difficultés d'accès aux soins pour les malades qui vivent dans les régions intérieures du pays. En effet, comme nous pouvons le constater sur le terrain, la prise en charge des personnes qui en sont atteintes se fait généralement dans les grands hôpitaux, à l'exemple du CHU Mustapha Pacha et de l'EPH de Bologhine, à Alger, et prochainement à Constantine et à Ouargla où il est attendu la mise en place des PCR qui servent à mesurer la charge virale en temps réel. Le manque d'équipements mais aussi de médecins spécialistes en gastro-entérologie dans les autres structures de santé, à travers le pays, est un handicap de taille. Du moins pour le moment. «Nous avons un projet de décentralisation des soins en faveur de ces personnes atteintes d'hépatites virales», rassure Dr Youcef Tarfani, responsable des programmes de lutte contre les maladies non transmissibles. Le représentant du département de Saïd Barkat soutient qu'outre les coûts élevés de la prise en charge des personnes malades, la gravité des deux hépatites réside dans le fait qu'elles peuvent évoluer vers le cancer. Le cancer du foie. «5% des personnes qui sont atteintes d'hépatites virales peuvent avoir un cancer du foie» prévient-il. Raison pour laquelle, remarquons-nous, la lutte contre les deux hépatites est incluse dans ses programmes, alors qu'il s'agit de deux maladies transmissibles (lui s'occupe des maladies non transmissibles. Le cancer en fait partie).
Programme d'action du ministère de la Santé
Pour lutter contre ces deux maladies qu'on considère comme émergentes, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a installé, en 2005, un «comité national de lutte contre les hépatites virales B et C» composé d'experts et de spécialistes en la matière. S'en est suivi, en 2006, un programme d'action basé sur des enquêtes et la mise en place d'un système de surveillance épidémiologique. Les deux hépatites sont introduites dans le système des maladies à déclaration obligatoire (MDO). Une de ces enquêtes cible les hémodialysés et une autre vise les chirurgiens-dentistes. La première est réalisée directement par le ministère et l'autre par l'Institut national de santé publique (INSP). Pourquoi les hémodialysés en particulier ? «Ce sont des sujets à risque du fait qu'ils subissent régulièrement des perfusions sanguines. Il y a donc risque de contamination», explique le Dr Tarfani. Les résultats de l'enquête sont terminés, ils sont en validation.
Pour ce qui est des chirurgiens-dentistes, «certains de ces chirurgiens ne désinfectent pas systématiquement leur matériel, d'où les risques de contamination». Des actions sont en cours pour amener justement ces médecins à bonnes pratiques en hygiène hospitalière.
Des séminaires de formation sont prévus dans les jours à venir, pour eux et pour les infirmiers. Des séminaires de formation sont également programmés en faveur des médecins spécialistes en gastro-entérologie, après leur affectation dans les structures de santé des wilayas de l'intérieur. «Ces formations entrent dans le cadre de la politique de décentralisation des soins», affirme notre interlocuteur. Pour lutter contre les deux hépatites, il y a aussi le dépistage. Toute personne qui suspecte la maladie doit voir un médecin et faire des analyses. Pour faciliter la tâche aux malades, le ministère de la Santé leur recommande de se rendre dans les centres de dépistage volontaire (CDV, là où se fait le dépistage gratuit du VIH/Sida).
Il y en a 60 au niveau national. Il y a aussi la vaccination des nouveau-nés, ainsi que les sujets à risque (hémodialysés, hémophiles… et dans le milieu pénitentiaire). Les enfants en milieu scolaire sont aussi concernés mais l'opération n'a pas encore commencé.
le Dr Tarfani assure que les vaccins sont disponibles en grandes quantités. Il est même question qu'ils soient produits en Algérie, à partir du mois de septembre prochain : «Ce sera fait dans les installations de Saïdal, à Constantine, en collaboration avec les Cubains.» En somme, si l'on s'en tient aux dires de notre interlocuteur, un travail sérieux est en train de se faire au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour bien prendre en charge les personnes atteintes de l'une ou de l'autre maladie. Parallèlement au traitement, les efforts se concentrent sur la prévention. Pour ce faire, une enveloppe financière de l'ordre de 3 milliards de dinars a été dégagée en 2007, 3,5 milliards de dinars en 2008 et la même somme en 2009. Des efforts considérables qui ne peuvent, toutefois, donner des résultats tangibles sans l'implication réelle des citoyens. La vigilance doit donc être de mise. Il faut toujours s'assurer que le matériel utilisé chez le chirurgien-dentiste et dans le milieu hospitalier, en général, est stérilisé. Sans oublier les adeptes de la scarification. Une pratique qui fait des ravages…
K. M.


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