La société d'information ne se construit pas en dehors de cadres juridiques et légaux aussi clairs que précis. La loi régissant ce secteur est dépassée par les développements, par les mutations et surtout par l'expérience et la pratique. A ce propos, la mise à niveau des textes législatifs s'impose afin d'optimiser et d'élargir l'usage des technologies de l'information, tout en garantissant la sécurité et les libertés individuelles et collectives. Dans ce sens, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a annoncé hier que la modification de la loi sur les télécommunications est en cours d'élaboration, indiquant qu'elle sera présentée au gouvernement avant l'automne prochain. «Actuellement, nous avons créé des groupes de réflexion qui travaillent sur la loi portant sur la société de l'information ainsi que sur la modification de la loi sur les télécommunications. Cette dernière est en cours d'élaboration et elle sera proposée au gouvernement avant l'automne.» Il a expliqué que la révision de ces lois vise à «l'élaboration d'un cadre de textes réglementaires afin d'assurer un renforcement législatif sur la protection et la sécurisation des données et des transactions en ligne, en vue de garantir l'intégrité des personnes et des entreprises». M. Bessalah a ajouté que son département œuvre sur tout ce qui concerne l'authentification des signatures électroniques, sur le plan juridique et institutionnel, relevant, à cet égard, une éventuelle mise en place d'une agence qui sera chargée de cette authentification. Interrogé sur le lancement du e-commerce en Algérie, le ministre a affirmé que le cadre réglementaire de ce commerce électronique «est en cours de préparation», ajoutant que cela assurera un environnement de confiance vis-à-vis des clients et des entreprises. Par ailleurs, dans une allocution d'ouverture du salon, M. Bessalah a présenté les axes majeurs de la stratégie e-Algérie 2013, son importance et ses enjeux, ainsi qu'un aperçu sur l'évolution des technologies de l'information et de la communication (TIC) en Algérie. Il a rappelé qu'entre 500 à 600 actions et projets sont à réaliser dans le cadre de cette stratégie et que près de 400 services publics que peut fournir l'administration au citoyen en ligne ont été identifiés, soulignant en outre la nécessité de la mise à niveau des infrastructures des télécommunications et de la formation continue des compétences en la matière. Il faut dire que l'Algérie, qui était dans les années soixante-dix, l'un des rares pays du Sud à avoir introduit l'informatique dans la gestion de certaines entreprises, a pris du retard pour une somme de raisons, dans le développement des nouvelles technologies qui évoluent à une vitesse vertigineuse. Depuis le début du troisième millénaire, le secteur avance à pas de géant, mais dans une certaine anarchie, d'où la nécessité d'y mettre de l'ordre. A. G.