Le Forum des chefs d'entreprise a initié des réflexions consacrées à trois problématiques majeures qui se posent à l'économie nationale. Celles-ci ont été publiées dans un document qui s'intéresse à l'ouverture commerciale, aux dysfonctionnements du secteur de la distribution et à l'expansion de l'économie informelle, domaines dans lesquels l'économie algérienne est confrontée, semble-t-il, à des risques de déstructuration. En formulant des propositions et des recommandations pour lutter contre ce mouvement et remettre notre économie sur la voie de la modernisation et de la croissance, ce travail a pour ambition de contribuer à appréhender un peu mieux, en en décrivant quelques aspects, «ce mouvement tendanciel de déstructuration de l'économie». Ainsi, ce document précise que si la tendance actuelle inhérente à ces risques n'est pas endiguée, notre tissu industriel continuera à s'éroder et notre pays risque de demeurer dans un état d'inaptitude chronique à répondre au défi de la substitution d'une économie productive à l'économie pétrolière. L'un des éléments centraux qui a été développé par le FCE concerne l'ouverture commerciale. Et à cet effet, le constat établit n'a rien de réjouissant : les tendances actuelles liées à l'ouverture de notre économie sont fortement négatives, précise le bilan. Elles sont analysées en rapport aux trois aspects : les échanges de marchandises, les échanges de services et la faiblesse des programmes de mise à niveau. Concernant les échanges de marchandises, la baisse de la protection du marché qui s'accompagne d'une croissance considérable des importations de marchandises a été mise en avant. Les très fortes pertes de parts de marché de l'industrie locale, le déclin de la production du secteur public industriel qui s'accentue ont également été soulignées en mettant le doigt sur le phénomène du marché informel. Augmentation des importations en provenance de pays à partir desquels il est plus facile d'organiser la fraude et l'importance des importations de contrefaçon ont été marqués. Pour ce qui est des échanges de services, le bilan du FCE montre que la croissance des importations de services a été encore plus importante que celle des importations de marchandises. Sans compter que les statistiques disponibles pour les échanges de services sont loin de cerner tous les échanges. Le dernier point relevé, les programmes de mise à niveau, a permis de mettre en avant, le faible impact. Pour contrecarrer l'impact négatif, supposé momentané, de l'ouverture, l'Algérie a mis en œuvre plusieurs programmes de mise à niveau, précise le bilan. La concurrence déloyale et le faible accès au crédit limitent la portée des actions de mise à niveau, selon la même source. F. B.