Photo : Riad Par Ali Boukhlef Les relations algéro-italiennes sont excellentes, mais sont perfectibles. C'est la conclusion à laquelle sont arrivés Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, et Stefania Graxi, secrétaire d'Etat italienne pour les relations extérieures, qui a effectué une visite de travail hier à Alger. Les deux ministres, qui ont tenu un petit point de presse à l'issue d'entretiens bilatéraux qui ont duré deux heures, au niveau de la résidence d'Etat Djenane El Mithaq à Alger, ont affiché une entente parfaite sur tous les sujets abordés. A commencer par les liens politiques. En effet, les sommets bilatéraux sont devenus maintenant réguliers, depuis la signature, en 2002, du traité d'amitié et de bon voisinage. Et c'est dans ce cadre que Silvio Berlusconi, président du Conseil italien, rencontrera le président Abdelaziz Bouteflika à Alger «avant la fin de l'année». Les deux ministres se sont contentés de l'annonce, sans préciser la date exacte. Mais avant cela, Abdelaziz Bouteflika est invité à assister au sommet du G8 qui se tiendra en Aquila en juillet prochain, au titre de représentant du Nepad. Le sommet permettra, souligne Messahel, de ressusciter l'esprit «de Gênes», le premier auquel le président algérien était invité. Au-delà des relations politiques -les deux responsables ont également mis en avant des échanges à tous les niveaux-, le volet économique a une place de choix. Abdelkader Messahel a d'ailleurs souligné que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint le volume appréciable de 16 milliards de dollars. Mais il faut dire que cette somme est constituée essentiellement d'achats gaziers par l'Italie, «premier acheteur du gaz algérien», comme a tenu à le souligner Stefania Graxi qui a également mis en avant le rôle que peut jouer son pays dans la mise à niveau et le développement des PME en Algérie. La ministre italienne a aussi cité le Forum économique méditerranéen qui se tiendra l'année prochaine dans son pays. Un rendez-vous dans lequel l'Algérie «va jouer un grand rôle», a-t-elle précisé.Sur le volet humanitaire, les deux ministres ont indiqué avoir évoqué la lancinante question de la migration clandestine. Mais contrairement à certains écrits de presse notamment, Abdelkader Messahel a indiqué que les deux pays n'ont «pas de problème sur ce sujet». Il a expliqué cela par le fait que le nombre d'Algériens vivant en situation irrégulière en Italie «est moins de 100 personnes». Mais, poursuit le ministre délégué, il s'agit de «traiter le problème dans sa globalité», étant donné que, a-t-il estimé, «même l'Algérie est à la fois terre d'asile et de transit».Après ces entretiens au niveau ministériel, la ministre italienne devait être reçue en début d'après-midi par le chef de l'Etat et d'autres responsables algériens puis assister à une soirée au niveau de l'ambassade d'Italie, à laquelle devait participer Henri Teissier, ancien archevêque d'Alger.