«L'expérience algérienne dans le domaine de la chirurgie carotidienne est équivalente à celle qui nous a été présentée par un des plus grands services de chirurgie vasculaire en France.» C'est ce qu'a indiqué le professeur A. Bertal, chirurgien au niveau de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Maouche d'Alger, en marge du 6ème Congrès international des cardiologues libéraux qui s'est tenu pendant trois jours à l'hôtel El Aurassi à Alger. Le Dr Bertal a, en effet, révélé qu'«on a les mêmes taux de réussite. On n'a rien à envier à beaucoup de services étrangers».Cette pathologie, selon lui, est extrêmement importante. Si, dira-t-il, elle n'est pas prise en charge, cela va se solder soit par la mort des malades soit alors par un handicap qui est la paralysie ou l'hémiplégie (paralysie de la moitié du corps). «C'est une pathologie qu'il faut discuter avec les cardiologues pour améliorer la détection de ces malades», soulignera-t-il. Dans ce contexte, il a soulevé une des difficultés que les médecins rencontrent dans leur travail. «Le problème chez nous, c'est que les malades ne sont pas reconnus, chose qu'il faut développer», préconisera-t-il, tout en annonçant la création, prochainement, d'un diplôme d'exploration fonctionnelle et de pathologie vasculaire qui va permettre de former plusieurs médecins ayant déjà connaissance avec cette pathologie. Entre autres thèmes abordés au cours de ce congrès, le secret professionnel vis-à-vis de la famille, de la police et de la justice, ainsi que des assurances. Ce dernier a été présenté par le médecin-juriste B. Maouche qui a expliqué que «le secret professionnel est un élément important, car il concerne le malade. Il se caractérise par l'intimité et l'autonomie dont le malade a besoin». Il a également fait savoir que «toute divulgation relève de l'infraction pénale». A ce propos, le médecin-juriste a bien précisé que, dans certains cas, le médecin peut divulguer le secret professionnel : atteinte à la pudeur, les sévices sur les mineurs et les handicapés, ou dans le cas où le médecin est lié directement à l'affaire. Par contre, il a déclaré que «la loi le lui interdit même si le patient est atteint du sida. Ce qui lui est possible, c'est la jurisprudence». Par ailleurs, l'objectif de la tenue de ce congrès, selon le Dr. Moualek, secrétaire général du Collège algérien des cardiologues libéraux, initiateur de cette rencontre, est de traiter plusieurs points relatifs, entre autres, à l'hypertension artérielle (HTA), les cardiopathies ischémiques, la rythmologie relative au rythme cardiaque et aussi à la chirurgie cardiovasculaire. «Ce congrès intervient notamment pour améliorer la prise en charge de nos patients et les faire bénéficier des nouvelles techniques de cardiologie interventionnelle et de nouvelles molécules qui arrivent sur le marché», a-t-il signalé. Ce congrès a rassemblé les cardiologues nationaux et étrangers, particulièrement les Français. N. B.