Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Le processus en œuvre à Constantine répond à des critères génériques internationaux» Le directeur de RehabiMed Xavier Casanova rend un verdict préliminaire sur le vieux bâti
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «Constantine se trouve dans les normes quant au processus de réhabilitation. Cependant, il reste à en améliorer certains aspects. RehabiMed, dont le réseau d'experts associe plusieurs pays du Bassin méditerranéen et du Maghreb, pourrait apporter sa contribution en vue de garantir la réussite de cette reconstitution», a révélé M. Xavier Casanova, directeur de cet office, hier après-midi au niveau du cabinet du wali à l'issue des deux journées d'étude sur la réhabilitation du secteur sauvegardé de Constantine. Pour sa part la consultante Badia Sahraoui, architecte et urbaniste, directrice des projets de réhabilitation et de modernisation de la ville, a précisé que Constantine est en phase préliminaire de l'œuvre. «Le dossier occupe une place particulière pour la ville. Il faut savoir que le travail nécessite des acteurs et une expérience pour mener à bien ce plan de sauvegarde permanent.» C'est dire que le problème de restauration du vieux bâti n'est pas une mince affaire. «C'est délicat», alertera-t–elle et d'ajouter : «Notre politique est de mettre préalablement des bases de la réhabilitation et puis de solliciter l'office RehabiMed pour un appui tant il domine le sujet en raison de son expérience.» Reprenant la parole et à une question de la Tribune sur les éventuelles recommandations préconisées aux autorités publiques pour faire avancer ces chantiers, le directeur dira : «En premier lieu, il importe de renforcer la cellule de la réhabilitation dont le rôle est la maîtrise d'ouvrage délégué de par l'application des critères génériques internationaux. Sur ce plan, du moins à travers la visite menée hier aux différents espaces en phase de restauration, on pourra dire que l'opération est aux normes. Ce qui permettrait en grande partie d'éviter des erreurs du passé.» En outre, M. Xavier a insisté sur l'existence d'un équilibre entre la réflexion du processus de réhabilitation et sa concrétisation sur terrain. «Il ne faut pas que Constantine ressemble à un musée, après le parachèvement du travail, ce qui écarte des paramètres identitaires et relatifs au patrimoine, mais à une ville restaurée.» Questionné sur la nature de l'apport que l'ambassade d'Espagne compte mettre à contribution par le biais de la commission de partenariat, M. Bianco, le responsable de ce volet, révélera que les éventuels échanges demeurent en concertation assez embryonnaires. «Nous avons entrepris avec les responsables locaux la nature de notre soutien. Il y a seulement deux jours que nous sommes là. Des discussions sont sur la bonne voie. Néanmoins, je pourrais avancer que l'appui de notre office se consacrera à la formation. A cet effet, des échanges dans ce contexte pourraient naître incessamment si la démarche est définie entre les deux partenaires algérien et espagnol. D'autant que la capitale et Oran ont déjà consigné des rapports de ce type, Constantine n'en sera pas en reste.» L'intégration des petites et moyennes entreprises dans ce processus sera également effective, selon l'office espagnol. «La spécialisation sera une nouvelle forme à développer», réitère-t-il. En conclusion, ces deux journées de concertation sur la réhabilitation du secteur sauvegardé de Constantine ont permis une «pseudo expertise» du travail entrepris, en attendant l'équilibre effectif «entre la réflexion et l'action». Les Espagnols ont quelque peu légitimé les chantiers ouverts de la réhabilitation, mais ils n'ont pas encore tiré une conclusion effective… L'urgent serait de concrétiser ces dernières études illico presto sous peine que la vieille ville et autres vestiges ne perdent… encore du relief.