Photo : APS Par Smaïl Boughazi Le ministre du Commerce, Hachemi Djaaboub, a inauguré, hier, le premier Salon de l'exportation «Djaza ïr export». C'est en compagnie du vice-ministre chinois du Commerce, ainsi que d'autres responsables que le M. Djaaboub a sillonné quelques stands du Salon, composé de 65 exposants nationaux qui exportent déjà ou sont sur le point de le faire.Le ministre n'a pas manqué, à cette occasion, de rappeler qu'un «arsenal juridique» est déjà en place pour promouvoir les exportations algériennes qui demeurent sous la barre des deux milliards de dollars, représentant 2 à 3% du total des exportations du pays. La promotion des exportations hors hydrocarbures, rappelle-t-il encore, s'est accompagnée de la mise en œuvre de mesures incitatives et de facilitations pour encourager cette activité économique. L'organisation de ce salon, a souligné Djaaboub, «démontre l'intérêt que nous accordons à cette activité économique». Il a annoncé dans ce sillage que des journées portes ouvertes sur l'exportation et des rencontres débats avec les exportateurs eux-mêmes seront organisées prochainement pour voir quels sont les voies et moyens à mettre en œuvre pour booster davantage les exportations algériennes. Au sujet de la Zone arabe de libre-échange, le premier responsable du département du commerce a dit qu'à la faveur de son avènement, les échanges commerciaux avec le monde arabe vont croître de 140%. Dans la foulée, il a aussi annoncé la tenue d'une rencontre aujourd'hui dans l'objectif d'évaluer l'accord d'association avec l'Union européenne. Pour sa part, le directeur général de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), M. Mohamed Bennini, considère que ce salon constitue pour les entreprises algériennes exportatrices ou disposant d'un potentiel à l'export «l'occasion de promouvoir leurs productions auprès des visiteurs et professionnels, notamment étrangers», d'autant que l'événement se tient parallèlement à la 42e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA). M. Bennini a soutenu dans le même ordre d'idées que ce salon permettra aux entreprises algériennes désirant s'internationaliser de façon durable de connaître tous les aspects relatifs aux procédures à l'export, aux aides de l'Etat, à l'assistance des organismes publics et aux services d'appui et d'accompagnement. Il dira, en outre, que des représentants d'institutions et auxiliaires du commerce extérieur sont présents sur place pour apporter des réponses aux sollicitations des exportateurs sur des questions ayant trait aux régimes économiques douaniers à l'export, aux dispositions financières et fiscales, aux aspects bancaires et de financement des opérations d'exportation. Les exportateurs algériens présents, hier, au salon ont reconnu que les facilitations et les mesures d'encouragement existent, mais ce qui manque, selon leurs dires, c'est la qualité des produits. A leurs yeux, ce n'est pas facile de pénétrer le marché international sans une production de qualité et à un prix étudié. La mise à niveau, la gestion rationnelle ainsi que la mise en valeur des ressources humaines reviennent tel un leitmotiv dans leurs déclarations.Il est à noter qu'un programme d'animation économique est prévu lors de ce salon. Selon le premier responsable d'Algex, des conférences thématiques, animées par des experts nationaux et étrangers sur la sécurisation financière des opérations d'exportation, la conquête des marchés internationaux, les régimes douaniers à l'export ainsi que les outils de veille et d'intelligence économique dans la promotion des exportations sont au menu. Par ailleurs, des rencontres d'affaires, des journées Business to Business (B to B) et des rendez-vous d'affaires personnalisés seront également organisés à l'occasion de ce salon. Il est utile de préciser enfin que les exportations algériennes hors hydrocarbures -évaluées à 1,8 milliard de dollars- sont constituées essentiellement de semi-produits, produits bruts et produits dérivés du pétrole.