Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi Que peut-on retenir du premier Salon algérien de l'exportation sinon qu'il a été une initiative des plus louables. Cette manifestation a réussi à regrouper dans un même pavillon l'ensemble des acteurs du circuit de l'exportation et où ces derniers ont pu s'exprimer sur «pourquoi et comment nos exportations n'arrivent toujours pas s'élever en termes de volume malgré les potentialités à l'export des produits locaux». Selon de nombreux connaisseurs, ce premier salon a été un succès en raison de ses performances et de son excellent niveau d'organisation. Il a été aussi et surtout une tribune qui a permis à tous les participants de se prononcer sur leurs intentions d'exporter, aux experts d'émettre leurs recommandations, aux spécialistes d'échanger leurs points de vue et d'avancer des propositions et aux décideurs économiques de se mettre à l'écoute des attentes. Notons par ailleurs que ce salon a été l'occasion pour les visiteurs, notamment étrangers, de se faire une idée du potentiel algérien en matière d'export, mais aussi pour les institutions parties prenantes d'évaluer les manques et les carences qui freinent les élans des exportateurs. Il faut souligner également que l'objectif recherché par les initiateurs du 1er Salon algérien de l'exportation, organisé en marge de la 42ème FIA, était avant tout la promotion de la production algérienne à travers le développement des relations entre les professionnels, les entreprises, les partenaires étrangers et, enfin, les auxiliaires de l'exportation. Ces derniers sont le ministère du Commerce, l'Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex), la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), l'opérateur Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises (AFD) et, enfin, le projet Optimexport. Autant d'organismes qui travaillent en étroite collaboration, «mais dont l'impact sur le terrain ne se fait pas sentir», nous ont dévoilé des opérateurs versés dans l'activité de l'export et qui butent encore, disent-ils, contre des problèmes freinant l'essor de leurs activités. Suite à cette remarque, le patron d'Alger, Mohamed Bennini avouera à la presse, lors de l'inauguration du salon que «l'administration manque de capacité, ce qui se répercute sur la visibilité des entreprises en matière d'exportation». Et d'indiquer : «Elles sont d'ailleurs en nombre limité à investir sur les marchés, local et extérieur. Dans ces conditions, prendre en compte la mondialisation leur est donc difficile.» Dans ce sillage de carence et d'entrave à l'acte d'exporter, ce responsable nous a indiqué, en marge du salon que «la problématique des exportations hors hydrocarbures demeure une préoccupation fondamentale et que l'évaluation touchant aussi bien aux résultats réalisés qu'aux différentes facettes de l'encadrement des opérations d'exportation montre que beaucoup de progrès restent à accomplir, tant par les entreprises elles-mêmes qu'en matière de mise en place de l'ensemble des instruments de nature à permettre aux exportateurs de conduire à bien leurs opérations dans les meilleures conditions possibles. Ce salon constitue donc un cadre idéal pour discuter sur tous les aspects de l'acte d'exporter et notamment du Fonds spécial pour la promotion des exportations, de la fiscalité, du financement des opérations d'exportation, de la logistique et de la représentation à l'étranger». Reste à savoir aujourd'hui si le 1er Salon algérien de l'exportation sera à l'origine de la relance de nos exportations hors hydrocarbures ou bien ne sera en fait qu'une manifestation sans retombées positives sur le terrain. Nous le saurons dans quelques mois.