Une journée d'étude technique sur la viticulture a été organisée, hier, à la pépinière Garden à Chéraga sur l'initiative d'ACI International. L'objectif assigné à cette rencontre qui a regroupé des spécialistes aussi bien algériens qu'étrangers dans ce domaine est de vulgariser cette filière de même que d'informer les professionnels sur les nouvelles techniques utilisées pour obtenir plus de rendement et atteindre une meilleure qualité. Les experts ont mis en avant la nécessité de développer cette filière pour aller, pourquoi pas, vers l'exportation du raisin algérien et de ses dérivés. Selon M. Saraoui Nasser, chef de département appui au développement au niveau de l'ITAF (Institut technique de l'arboriculture fruitière), dans une présentation de la situation de la viticulture en Algérie, a déclaré qu'«avant tout programme de développement, il convient de prendre en considération l'indicateur consommateur, c'est-à-dire connaître, entre autres, les goûts et les comportements de ce dernier». Ce n'est qu'à partir de là qu'«on peut planifier et adopter des choix stratégiques pour le développement de cette filière», souligne encore notre interlocuteur. Ce dernier indique que les grands chantiers de cette filière, c'est l'augmentation de la production à travers de nouvelles plantations et celle de la productivité de ce qui existe déjà et ce, par la vulgarisation, l'appui technique et la communication. La consommation du raisin en Algérie est estimée à 7 kilos par an et par habitant et le but, c'est d'atteindre entre 12 et 15 kg par an et par habitant, d'ici la prochaine décennie. De plus, un travail est aussi fait pour ce qui est de la production d'un vin de qualité en s'intéressant davantage aux zones VAOG (Vins d'appellation d'origine garantie) qu'il convient d'assainir et de reprendre en charge. Pour sa part, M. Khiat, sous-directeur de la vulgarisation agricole au ministère de l'Agriculture, a rappelé que son département «et sous l'impulsion du président de la République a engagé en août dernier la politique du renouveau agricole et rural dans le but d'assurer la sécurité alimentaire qui constitue un gage de la souveraineté nationale». Cette politique, rappelle-t-il encore, se traduit par l'exécution de nombreux programmes de promotion par filière de production. M. Khiat souligne que «la viticulture constitue l'une des filières arboricoles à laquelle le ministère de l'Agriculture réserve une place importante, dans la mesure où elle participe pleinement à la génération de revenus et à la résorption de la main-d'œuvre surtout qualifiée en la matière». Une visite sur le terrain de l'exploitation de raisin de table d'ACI, d'une superficie de 60 ha, a été organisée au profit des participants à la journée d'étude. Le premier responsable de cette exploitation nous a appris que des quantités importantes de raisin seront exportées en France à la fin juin. B. A.