Des opérateurs privés investissent dans le tourisme. Longtemps boudé par les détenteurs de capitaux, ce secteur commence à afficher son caractère attrayant et porteur. Pour peu que les investissements soient placés à bon escient, pour l'essor du tourisme. Ils sont une cinquantaine à avoir eu l'accord du ministère pour se lancer dans la construction d'infrastructures hôtelières et touristiques. Des projets qui ont emporté l'adhésion de la tutelle et qui devraient répondre aux normes internationales. C'est ainsi que l'on pourra donner à ce domaine ses chances de prendre son élan et à notre pays celles de s'aligner sur les pays qui en ont fait leur force. Les pouvoirs publics commencent à prendre conscience des potentialités de l'Algérie en la matière et réalise enfin que son salut réside dans l'exploitation de ses richesses et de ses ressources naturelles longtemps ignorées. Que le tourisme est en mesure de prendre le relais des hydrocarbures, tout comme l'agriculture d'ailleurs. Une quarantaine d'années de retard sont toutefois difficiles à rattraper. Nos voisins ont compris très tôt l'intérêt du tourisme, tout comme l'ont fait certains pays qui n'ont pas perdu de temps dans l'exploitation de leurs potentialités. Celles que possède l'Algérie sont tellement évidentes qu'il est inconcevable d'y avoir mis le veto aussi longtemps. Le réveil est tardif, mais louable. Encore faut-il que les actions en cours ne soient pas une goutte dans l'océan, et que les projets présentés par les investisseurs comblent de façon judicieuse le vide qui a prévalu jusque-là. Les opérateurs doivent avoir à l'esprit l'importance de ce secteur pour l'économie nationale au même titre que la rentabilité de leurs investissements. Le cahier des charges doit être placé sur le fronton des infrastructures, symboliquement parlant, et servir de base à toute action dans ce domaine. L'aspect esthétique ne doit pas faire oublier l'importance que revêt la qualité de l'accueil, ni celle que le client accorde aux prestations qu'il est en droit d'attendre de tout établissement hôtelier. Les pouvoirs publics ont le devoir de mettre tous ces aspects en avant, et de garantir au touriste la qualité qu'il trouve habituellement ailleurs, en lui assurant une plus-value. Celle de la mise en valeur des ressources naturelles que possède notre pays. Ils doivent aussi avoir un rôle propulseur en encourageant les opérateurs à travers certaines facilitations. Attirer des capitaux, imposer des règles et les faire respecter tout en stimulant les investisseurs. C'est de cette manière que le tourisme pourra prendre son essor et être un jour une manne hors hydrocarbures. R. M.