De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le musée Cirta, à Constantine, a désormais une nouvelle responsable à sa tête. On apprend en effet que cette institution culturelle vient d'accueillir une nouvelle directrice en la personne de Mme Chadia Khelfallah, en remplacement de Mme Hadefi qui occupait auparavant ce poste en intérimaire et ce, depuis le départ de l'ancienne directrice, Mme Dahou. Le musée est ainsi dirigé par cette ancienne conservatrice du musée de Sétif. Son installation sur décision de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, permettra à Mme Hadefi de reprendre son ancien poste et ses responsabilités en tant qu'administratrice. Rappelons toutefois que, sous la direction de cette dernière, le musée Cirta a activé et connu des métamorphoses jugées appréciables par les connaisseurs, et en dépit du profil de la responsable qui est spécialisée en gestion. Les espaces et les potentialités du musée ont été judicieusement exploités. Mme Hadefi et l'équipe qui l'entourait ont ainsi mis à la disposition du public des objets d'art et ont permis à Constantine, notamment en mai dernier dans le cadre du Mois du patrimoine, d'illustrer son histoire à travers des activités et des séminaires de haute facture ayant associé toute la sphère en la matière. Notons que l'installation de Mme Chadia Khelfallah à la tête du musée Cirta a suscité quelques interrogations au sein du monde de la culture. On se demande si, avec cette nomination, le département de Mme Toumi a ouvert le bal des changements dans les secteurs culturels à Constantine, ou s'il s'agirait seulement d'une nomination pour mettre le musée entre les mains d'«une spécialiste». Soulignons que nombre d'acteurs de la scène culturelle locale croisent les doigts et espèrent qu'il y aura des changements et qu'ils seront surtout rationnels, et non de circonstance ou de complaisance. Il faut enfin préciser que la nouvelle responsable du musée Cirta pourra d'entrée se mettre au travail dès lors que tous les bilans d'activités ont été épluchés par l'actuel staff administratif. Elle a ainsi une longueur d'avance qui lui permettra d'épargner à l'institution muséale qu'elle dirige une perte de temps dans la mise en branle de son programme d'activité.