Photo : Sahel Par correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Le moral des Algériens, malgré tous les problèmes et toutes les difficultés du quotidien, est aujourd'hui au beau fixe. Bien au-dessus des tracasseries et des accidents de la vie courante, nos compatriotes sont effectivement très sensibles aux victoires de l'Algérie. Leur foi dans leur pays est immense, insondable. Tous les exploits où les couleurs nationales sont engagées éveillent instinctivement une allégresse et une satisfaction collectives sans commune mesure. L'excellent parcours de la sélection nationale de football dans les éliminatoires jumelées de la Coupe d'Afrique des nations et de la Coupe du monde 2010 suscite justement beaucoup d'espoir et de gaieté parmi toutes les couches de la société. Dans la rue, au sein des foyers, à l'école comme à l'université, cette Algérie qui gagne, cette Algérie qui avance est majoritaire. Bien au-delà de l'enjeu strictement sportif, le simple citoyen trouve là une bonne raison pour exprimer son attachement viscéral à sa patrie et sa pleine identification à l'idéal novembriste. On est naturellement enchantés de voir le drapeau vert et blanc, frappé de l'étoile et du croissant rouges, flotter fièrement dans le ciel. Que cela soit en Afrique où n'importe où ailleurs, on aimerait bien que les représentants de l'Algérie s'illustrent et volent légitimement la vedette à leurs adversaires. Cela suffit aux authentiques enfants de l'Algérie pour résister et faire héroïquement face à toutes les peines et tous les malheurs causés par leurs ennemis, ici même ou ailleurs. Dans la campagne ou en ville, tous les citoyens suivent de très près les rencontres des Verts et saluent, à chaque fois, leurs jolies performances. La belle victoire, acquise hier en terre zambienne, a conforté le public algérien dans sa conviction intime que l'Algérie s'est définitivement remise de ses souffrances pour reprendre sa place d'avant-garde à l'échelle continentale et régionale. La jeune troupe de Rabah Saadane rappelle, en effet, l'âge d'or du foot algérien qui, au cours des années 1980, avait réussi le pari inimaginable de damer le pion aux champions du monde de l'époque. En disposant des la redoutable formation chipolopolo dans leurs bases, par le score sans appel de deux buts à zéro, l'EN a largement montré sa supériorité technique et tactique dans ce groupe qui comprend aussi l'Egypte et le Rwanda. Une telle prouesse mérite logiquement d'être fêtée. Les Algériens savent très bien honorer ceux qui se dépensent sans compter pour hisser très haut les couleurs de la patrie. La fiesta a déjà commencé et se prolongera dans les jours qui viennent. Elle se veut l'expression d'une soif de succès et de réussite qui dépasse la sphère proprement dite du sport. Ni le terrorisme infâme ni les marchands ignobles de la mort et de la drogue ne pourront atteindre cet élan commun vers le développement et l'émancipation du pays dans son ensemble. La profonde motivation du peuple algérien à bâtir son avenir, à partir des valeurs qui sont les siennes, aura enfin le dernier mot. Les Algériens, jeunes et moins jeunes, veulent s'illustrer et se distinguer dans tous les secteurs. La culture, la science, l'art, la technique, la construction du pays dans tous les secteurs d'activité, toutes les avancées sont bonnes à prendre et seront dûment célébrées. La dynamique gagnante de l'équipe nationale de football et les scènes de liesse qui l'accompagne aux quatre coins du pays symbolisent profondément cette rage de vaincre et ce désir de vivre dans la paix et la prospérité. L'Algérie qui gagne est, désormais, en marche. La fête ne fait que commencer !