Début du 2ème Festival national du théâtre amateur à Mostaganem Le Festival national du théâtre amateur (FNTA) de Mostaganem, un des plus anciens festivals arabes et africains, s'est ouvert dimanche dernier à la bibliothèque de l'université Abdelhamid Ben Badis à Mostaganem avec la pièce Blanche, noire et rebelle Africa. 80 acteurs des théâtres amateurs de Mostaganem, Relizane, Adrar et Aïn Témouchent jouent dans cette pièce de Djamel Bensaber, qui est aussi le commissaire du FNTA. M. Bensaber indiquera que la prochaine édition prévue en juillet 2010 aura une dimension internationale avec la participation de 12 troupes étrangères et cinq nationales. La pièce raconte combien les peuples africains souffrent des affres du colonialisme et de l'esclavage avec une chorégraphie accompagnée de chants nationaux et de musiques africaines. 10 pièces sont en compétition pour les six prix du festival (texte théâtral, présentation, production, rôle féminin, rôle masculin et prix du jury) : notamment El Menfi, Nafssi nafssi, la Prison des révolutionnaires, l'Affaire, El Ghoula, El Haïla, El Inkeb et Rissalet inssene produites par des coopératives théâtrales de Tizi Ouzou, Boumerdès, Constantine, Relizane, Sidi Bel Abbès, Tipasa, Blida, Médéa et M'sila. Plusieurs représentations sont programmées hors compétition, dont Dynamite du groupe El Wafa de Tunisie et Aroussat Chibani du groupe Badis Foudala d'Alger. Réhabilitation de l'art gnaoui et diwan à Naama Naama a vu ces dernières années naître plusieurs groupes musicaux spécialisés dans les genres gnaoui et diwan. Le directeur de wilaya de la culture, Khalfa Bachir, confirmera l'émergence de ces groupes de diwan (El Jawhara d'Aïn Sefra, le Folklore sahraoui, Skini, Lemaalem Mansour), de gnaoui (Ahna Muslimin), de karkabou (Gnaoua Mechria, Sidi Blel et Moulay Tayeb). Ces troupes travaillent à la création d'un riche répertoire. Placé au premier rang dans les commémorations des fêtes et moussem locaux, à l'instar des waadate de Moulay Tayeb de Mechria, El Gouarir d'Aïn Sefra et le fameux moussem séculaire d'El Medjedba à Assla, cet art draine de plus en plus de mélomanes qui s'attellent à sa réhabilitation à travers l'organisation de festivals locaux et régionaux comme les Journées folkloriques nationales de Naama la mi-mars de chaque année. Selon l'anthropologue Ali Nabti, la dimension universelle qu'a atteinte le genre diwan, objet ces dernières années d'études et de recherches anthropologiques, s'explique aussi par son répertoire ancestral, chantant la liberté et relatant avec sagesse le vécu social. Cette propension au chant de diwan s'est développée avec la maîtrise des instruments de musique l'accompagnant, dont le karkabou (castagnettes de grande forme) et le goumbri, une caisse en bois couverte de peau de chameau joliment poncé avec trois cordes tirées le long du manche, dont la confection est réputée chez les artisans d'Aïn Sefra.