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Le livre pour enfants et jeunes manque dans les éditions locales
Sans contribution des autorités locales pour sa publication et sa promotion
Publié dans La Tribune le 25 - 06 - 2009


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
La scène livresque constantinoise destinée aux enfants et aux jeunes demeure en jachère en matière de production au sens large du mot.
En fait, à Constantine, il n'existe pas de vrais promoteurs de ce genre de littérature qui revient très cher à la publication. Cette contrainte financière sanctionne les rares initiatives venant des créateurs et conteurs qui aimeraient publier leurs œuvres.
Pour se rendre compte de ce vide, il suffit de visiter les espaces destinés à ces ouvrages. Si la capitale dispose de quelques maisons d'édition spécialisées dans la publication de ce genre de livres, dans l'est du pays, les éditeurs -du moins les rares qui respectent leur noble profession- sont souvent isolés de la manne providentielle du Centre et se démènent comme ils peuvent pour maintenir le cap et garder à flot leur maison d'édition «provinciale». C'est avant tout une des raisons qui découragent le marché du livre pour enfants et jeunes, au grand dam de ces lecteurs, même si la notion de la lecture leur échappe, en raison de son absence dans leur monde, dominé par des programmes scolaires surchargés et où les quelques plages de repos sont comblées par les jeux électroniques, les programmes télé et tous ces passe-temps si nécessaires pour un enfant.
«Pour éditer un ouvrage enfant-jeunesse, beaucoup de critères s'imposent pour sa confection. Cela va des choix des textes et des illustrations à la qualité du papier et de l'impression», nous dira un éditeur local. Pour ce dernier point, le même interlocuteur soulève le problème lié au choix des imprimeries qui
excellent peu dans ce domaine. «Il importe de réussir comme il se doit la sélection de couleurs. Etape déjà importante pour ne pas tromper l'œil de l'enfant en pleine découverte du monde extérieur…» dira-t-il.
De fait, plusieurs produits à caractère éducatif sont façonnés à la va-vite sans aucune étude ou design préalable. Pour s'en convaincre, il suffit de sillonner quelques Salons du livre improvisés dans l'Est pour voir cette défaillance. C'est l'une des causes qui, semble-t-il, a poussé quelques importateurs à se ruer vers les éditeurs étrangers, notamment français et moyen-orientaux, pour combler ce vide. Mieux, les prix proposés demeurent abordables et la qualité des livres appréciable. Ainsi, on peut trouver aux côtés du Petit Chaperon rouge et de Blanche-Neige, des contes en langue arabe, dont certains ne sont en fait qu'une simple traduction des incontournables classiques. Pour le reste, il semble que le sort des conteurs serait scellé. Et ces derniers ont compris les difficultés financières et techniques de la publication. Quant aux responsables dont on attend qu'ils assistent, aident et soutiennent les «initiateurs» de tels projets, ne serait-ce qu'avec de symboliques subventions, ils n'ont, pour l'heure, rien donné. Ce n'est pas le cas à Constantine où l'on sponsorise des actions qui coïncident, voire répondent, beaucoup plus, à la demande de la culture de conjoncture, sans trop se soucier de l'impact que pourraient engendrer la création et la promotion du livre jeunesse dans le parcours de ces jeunots aux esprits frais et réceptifs.
Toutefois, il faut avouer qu'on ne se bouscule pas au portillon chez les quelques éditeurs locaux. «Il est exceptionnel de voir un conteur venir nous proposer son produit. De plus, en se présentant, il conclut de lui-même que, sans rescousse initiale, son projet demeurera inexploité. La capitale de l'Est, assez excentrée d'Alger, souffre de cette insuffisance, d'autant que les autorités locales ne soucient pas vraiment de résoudre la problématique avérée de la lecture et de la mise sur les étals du livre pour enfant et jeune», révèle notre même interlocuteur.
L'importance de l'édition en général reste peu comprise à l'échelle locale. Elle est souvent pensée dans un contexte de gains et de bénéfices et est donc considérée comme toute autre activité commerciale… seulement avec peu d'ampleur. Alors que dire de sa spécialisation !! Il est grand temps pour la tutelle de se pencher sur les problèmes des éditeurs de l'Algérie profonde. Et là on va évoquer de nouveau «la socialisation» de la culture mais sous un autre aspect, celui de la promotion équitable au niveau de chaque contrée du pays en vue d'une propagation du livre (enfant-jeunesse) maximale et, de surcroît, de qualité. La large diffusion des ouvrages ne se fait pas dans le seul but d'«étoffer les étals» mais l'essentiel reste de pouvoir amener les jeunes lecteurs à les consulter. Par ailleurs, il faut signaler que rares sont les associations qui luttent pour la promotion de la lecture chez cette frange d'âge. Il en est de même pour l'école.


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