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Pas de place pour les arts dans les espaces publics
Constantine
Publié dans La Tribune le 11 - 03 - 2010


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Littérature, théâtre et concerts ne font guère parler d'eux dans les espaces privés. Il va sans dire que leur présence est quasi absente avec le peu
d'engouement manifesté à leur égard par les propriétaires de ces lieux de grande affluence. Le créneau n'étant pas porteur ni rentable. Et les offices locaux
n'incitent pas le privé à reconsidérer sa position.Toute activité artistique, qu'elle soit l'œuvre d'amateurs ou de professionnels, hors studio d'enregistrement et/ou salle de répétition, nécessite une aire, un espace pour être au contact du public. Et les espaces publics que sont les cafés et les restaurants s'offrent comme des scènes idéales pour qui saurait les exploiter. Malheureusement, ce genre d'espaces qui rapprocheraient les arts des consommateurs, fait cruellement défaut à Constantine. Pour chaque rendez-vous culturel, il faut frapper aux portes des organismes publics qui restent opérationnels. Le Théâtre et la maison de la culture Malek Haddad demeurent les deux hôtes des événements culturels organisés par d'autres producteurs. Cette situation ne pouvait donc qu'engendrer une sur-demande. On se bouscule pour décrocher l'une des deux scènes pour organiser un spectacle ou une manifestation. Mais que reste-t-il aux amateurs et aux groupes d'artistes indépendants qui veulent ajouter leur pierre à un édifice culturel encore en chantier à Constantine ? Les artistes locaux sont obligés de réaliser des prouesses, en efforts individuels, pour trouver une scène sur laquelle ils pourraient se produire. Le temps des «foundoks» est révolu. La vieille ville qui pourrait ressusciter ces «rendez-vous des arts» Constantinois n'est pas encore prête. Elle est toujours en chantier… On pourrait bien y consacrer une place dans un café ou dans un restaurant. Pourquoi ne pas imiter les quartiers latins pour permettre aux artistes, aux lettrés…de faire tourner en boucle leurs créations dès lors que la transposition bat son plein en ces temps d'ouverture à l'universalité ? Par le passé, la place de la Brèche au centre-ville abritait des concerts. Il y avait une certaine animation qui secouait la ville millénaire pour la sortir de cette somnolence qui présageait la léthargie dans laquelle elle est aujourd'hui plongée. On pourrait bien évoquer l'aspect positif de ces manifestations organisées dans des endroits qui, statutairement, ne sont pas destinés à les accueillir, en vain. Les mutations socio-économiques, urbanistiques ont tout emporté. La ville connaît une métamorphose qui a affecté aussi bien ses terrasses de café et ses restaurants que les habitudes de ses habitants et leurs modes de vie. La tendance du café au comptoir, qui s'inscrit dans la philosophie du fast-food, a éliminé tables et chaises. A l'exception de rares commerçants puristes qui ont su garder le charme des cafés avec terrasses et sauvegarder le panorama d'antan, cafetiers et consommateurs s'accordent sur ce nouveau «mode» de consommation. En fait, café-littéraire, café-théâtre ou café-concert ne se sont pas encore frayé un chemin à Constantine. Peu d'espaces publics sont dévoués aux arts et à la culture. Pourtant, Constantine avait étrenné ce genre d'espaces il y a des lustres. Aujourd'hui, ils sont en constante décroissance en dépit de l'existence de plusieurs
fraîchement ouverts. «C'est les mentalités qu'il faut changer avant d'entreprendre toute initiative artistique. Les restaurants et cafés ne daigneraient jamais dégager une petite place pour les artistes. Pour certains d'entre eux, cela ne reflète guère leur préoccupation devant l'avidité de remplir uniquement les caisses», ironise un jeune artiste. Cette lecture souligne en fait la nécessité d'accorder toute son importance à la culture. Sans cet attachement qui devrait «peut-être parfois» primer sur le côté commercial, les salles officielles resteront les seules garantes de n'importe quelle prestation. De surcroît, la nouvelle tendance «salles des fêtes» a contribué à la marginalisation de cette animation de fête qui permettait aux groupes musicaux amateurs d'y faire leur baptême de scène. Plus besoin d'artistes, juste un DJ et le tour est joué.Aussi, dire que Constantine est submergée par des spectacles en boucle dans tous ses recoins serait bien prétentieux. Seules les associations agréées répètent en continu pour répondre à une sollicitation officielle. On demeure assez loin des prestations improvisées. Aménager une scène dans un café ou un restaurant pour y accueillir des artistes n'est pas encore dans l'air du temps à Constantine.


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