Synthèse de Rabah Iguer Une enveloppe de 100 milliards de dinars a été débloquée par l'Etat pour le développement de la recherche scientifique, a indiqué hier un représentant du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. S'exprimant à l'ouverture des premières assises nationales de la recherche en sciences médicales à l'UDES (Unité de développement des équipements solaires) de Bou Ismaïl (Tipasa), M. Arouag Hafid, directeur général de la recherche scientifique et du développement technique au ministère a précisé que cette enveloppe débloquée au titre du plan quinquennal 2009/2012 (dont 16 milliards de dinars pour l'année 2009) sera consacrée à la création d'unités de recherche dont six seront destinées aux sciences médicales. Il a ajouté qu'il a été décidé la mise en place «prochainement» de trois centres de recherche spécialisée en sciences médicales, localisées respectivement à l'est, au centre et à l'ouest du pays. Après une évaluation de la situation en matière de recherche scientifique pour le secteur des sciences médicales, le même responsable a indiqué qu'il sera mis en place plusieurs unités de recherche, dont une en maladies infectieuses et virologie à Blida, une autre en biologie moléculaire à Alger, une unité en biotechnologie à Constantine, une en immunologie à Tizi Ouzou et, enfin, une chargée de la préservation des souches à Mostaganem. Le représentant du ministre a reconnu, toutefois, qu'il existe un «déficit en matière de recherche en sciences médicales» qui sera pris en charge, selon lui, à travers le lancement de ces projets et sur la base des propositions qui seront faites lors de ces assises nationales. Celles-ci, qui regroupent une centaine de chercheurs, professeurs médecins et de représentants des pouvoirs publics, seront une opportunité pour faire un état des lieux de la recherche en sciences médicales et de proposer des solutions pour être en conformité avec les objectifs de la loi sanitaire. Selon la direction de la recherche scientifique et du développement technologique, qui organise ces assises, il existe un «décalage entre l'état de la recherche en sciences médicales et les objectifs de la loi d'orientation sanitaire (2009/2012) qui vise à améliorer la qualité de soins et la couverture sanitaire en Algérie». Pour mieux illustrer cette situation, les responsables de la DGRSDT ont signalé que, sur les 2 196 maîtres assistants en sciences médicales recensés en Algérie, seuls 250 sont inscrits en thèse et le même déficit est constaté pour les docents, au nombre de 148 pour 450 professeurs. Durant les deux jours de travaux, les participants venus d'Algérie, de France, de Suisse, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et du Canada réfléchiront à la mise en place d'une stratégie pour la mise en œuvre d'un programme national, la constitution de groupes de veille scientifiques à travers les URSAD, le développement de la formation à la recherche et celle d'une élite et, enfin, la définition de programmes nationaux de recherche concertés. Quatre ateliers ont été mis en place pour préparer des recommandations qui seront présentées à la clôture, aujourd'hui, des travaux.