Synthèse de Ziad Abdelhadi à l'instar d'autres wilayas côtières, Boumerdès va bénéficier de nombreux projets aquacoles, tels qu'inscrits dans le cadre du programme national de réalisation de 125 sites en la matière. En effet, selon le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdallah Khanafou, 26 sites ont été sélectionnés. Ils seront mis à la disposition d'investisseurs nationaux et étrangers. Le ministre qui était, dimanche dernier, en visite de travail dans la wilaya de Boumerdès a par ailleurs, indiqué que les projets retenus visent à implanter cette activité en mer ou dans des barrages. M. Khanafou a tenu a rappeler par la même occasion que l'aquaculture est l'unique substitut et «le seul moyen» susceptible de contribuer à développer la production halieutique en vue de garantir une couverture des besoins nationaux en la matière à court et à long terme, non sans rappeler au passage que la production actuelle est très en deçà des besoins nationaux puisque ne dépassant pas les 220 000 tonnes par an. En clair, un ratio par tête d'habitant très inférieur aux normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un déficit que seule une politique d'extension et d'encouragement des opportunités d'investissements au niveau de trois régions côtières du pays (Est, Centre et Ouest) est à même de combler. Pour ce faire «le partenariat étranger est la voie choisie pour la concrétisation de cet objectif», a indiqué le ministre. Il annoncera à ce sujet «que des fermes aquacoles sont en cours de réalisation par la Corée du Sud, dans les wilayas de Skikda et de Ouargla». Notons que l'Etat s'attelle depuis quelques années à valoriser les fermes aquacoles en introduisant de nouvelles espèces de poissons à travers l'élevage de quelque 6 millions d'alevins importés de Hongrie en 2006. A propos des alevins, le ministère compte promouvoir la production locale de ces derniers. Pour l'heure, « les opérations d'alevinage ont coûté 40 millions de dinars et devront produire 9 000 tonnes de poissons. La commercialisation de ce volume à raison de 100 DA le kg permettra à l'Algérie de réaliser un chiffre d'affaires de 900 millions de DA», selon un cadre du ministère. Toujours à propos des investissements dans l'aquaculture, il est utile de rappeler qu'ils sont en constante augmentation. Pour preuve, le département de Khanafou a enregistré 53 demandes d'investissement dont 47 licences ont été accordées conformément aux textes en vigueur.