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Les Algérois se réconcilient avec leur esprit festif
Le défilé de chars a éveillé l'envie de faire la fête
Publié dans La Tribune le 06 - 07 - 2009


Photo : Riad
Par Wafia Sifouane
Malgré le soleil assommant, la chaleur étouffante et un encombrement monstre, les Algérois sont sortis, samedi dernier, en masse pour assister au défilé de la parade du 2ème Festival culturel panafricain. En effet, vers les coups de 16h les citoyens avaient déjà commencé à affluer vers les boulevards que devaient emprunter les chars de la parade. Grands et petits, alignés derrière les barrières de sécurité, ils étaient des centaines à attendre impatiemment le passage des chars. «Je me rappelle très bien de la 1ère édition de ce festival. C'était un plaisir de découvrir d'autres cultures et c'est toujours le cas. 40 ans après, l'ambiance est toujours à son comble. C'est une preuve que les Algériens sont de nature fêtards et de bons vivants», nous déclare une vieille dame drapée dans on hayek (voile) avant de demander si la parade aura lieu chaque jour. «Cela serait vraiment bien, ça va me permettre de sortir un peu», conclura-t-elle.
En face du siège de la wilaya d'Alger, les jeunes se sont déjà accaparés les places stratégiques. Debout sur les murets ou encore les bancs. Ils exprimaient de vive voix leur enthousiasme et leur joie. «Pour une fois qu'on peut s'amuser je ne vois pas pourquoi on s'en priverait», dira un jeune homme habillé en t-shirt jamaïcain. Au lancement des tirs de baroud par une troupe folklorique algérienne, le public jubile. Il rajoute à l'ambiance. Certaines femmes poussent des youyous tandis que les hommes réclament encore plus de baroud. «Allez, encore un coup», crient-ils. Les enfants, nullement effrayés par les coups de feu, sont épatés par les couleurs et s'extasient devant la somptuosité des cavaliers, des chevaux et des dromadaires. «Maman, moi aussi je veux monter à cheval», lancera Ikram âgée de 5 ans.
Epaule contre épaule, les spectateurs exprimaient leur joie et leur engouement pour cet événement culturel aux couleurs africaines comme ils ne l'ont
pas fait depuis longtemps.
Au passage des Touareg, une jeune femme nous dira : «Je n'ai jamais vu un targui devant moi sauf à la télé, et dire que nous vivons dans le même pays. C'est fou ce que l'Algérie renferme comme cultures.» Emportée par la joie, elle franchit la barrière et part serrer la main à l'un d'eux. Son époux, hilare, commente : «La pauvre, elle n'a jamais quitté la capitale.» C'est sans doute là une des grandes réalisations du Panaf : mettre les cultures de tout un continent à la portée de tous. Du côté de la place des Martyrs, les gens maintiennent la même température, cris de joie, chants en chœurs, applaudissements et danse. Ils sont venus de partout, de la Casbah, de Bab Ejdid, de Belcourt et des environs de la capitale. D'autres courent tout au long de l'itinéraire, dépassent la parade pour prendre place au point d'arrivée des chars, près du stade Ferhani. Un groupe de femmes, ayant vu le badge du Panaf, s'empresseront de nous demander le programme du festival. «Il paraît qu'il y aura des fêtes tous les jours et partout. J'ai hâte d'y être car nous n'avons nulle part où aller», dira l'une d'elles. Ammi Ahmed, sexagénaire à la retraite, dira pour sa part qu'il venu accompagner ses trois petites-filles «qui ont l'air de s'amuser comme de petites folles ! Cela me fait vraiment plaisir de voir que l'Algérie a troqué sa morosité contre cette grande fête africaine». «Je me rappelle très bien du festival de 1969. J'ai encore gravée en tête l'image de la grande dame Miriam Makeba. Dieu merci ! Aujourd'hui j'ai pu accompagner une autre
génération à cet événement», ajoutera-t-il.
La parade prendra fin vers les coups de 20h 30 en plein cœur de la capitale. Après avoir donné un avant-goût de la fête à la population, le Festival panafricain promet de redonner vie à la scène culturelle algérienne durant 15 jours de fête non stop. Plusieurs scènes en plein air accueilleront différents spectacles, de quoi raviver l'esprit festif des Algériens.
Au coup de minuit, des feux d'artifices illuminent le ciel d'Alger. La fête continue. Des jeunes prolongent la parade en se l'appropriant. Munis d'instruments à percussion, ils partent de Bab El Oued vers le boulevard Colonel Lotfi en chantant «c'est le Panaf !».


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