La Journée mondiale de la population est passée inaperçue en Algérie. Célébré chaque 11 juillet, le rendez-vous a pour objet d'attirer l'attention sur l'urgence et l'importance des questions de population, notamment dans le cadre des plans et programmes généraux de développement et sur la nécessité de trouver des solutions. La situation des populations à travers le monde ne prête guère à l'optimisme. Les statistiques que livrent périodiquement des études menées ici et là incitent à une réaction rapide et efficace. Les festivités de la célébration de cette année, tenues à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, ont été l'occasion pour le secrétaire général de l'Organisation des nations unies de rappeler les Objectifs du millénaire. Ban Ki-moon a déclaré à cette occasion qu'«à l'heure où le monde traverse la crise économique la plus grave depuis des générations, il nous faut trouver les moyens de continuer d'œuvrer le plus efficacement possible à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement». Il n'y a pas de meilleure solution que celle suggérée par le thème de la Journée mondiale de la population de cette année : «Investir dans les femmes et les filles». La bataille sera certainement dure à gagner. Le secrétaire général de l'ONU a souligné qu'avec le resserrement des budgets, la crise risque d'effacer les résultats obtenus en matière d'amélioration de la santé et de lutte contre la pauvreté. «Lorsque les revenus des ménages diminuent, ce sont les filles qui risquent le plus de devoir abandonner leurs études. Quand les profits diminuent, ce sont les femmes qui risquent le plus de perdre leur emploi et leur revenu», dira-t-il. Tout en rappelant que les dirigeants politiques du monde entier proclamaient le droit fondamental de toutes les personnes de décider, librement et de façon responsable, du nombre de leurs enfants et de l'espacement et du calendrier des naissances, Ban Ki-moon a souligné que l'Objectif du millénaire pour le développement est d'améliorer la santé maternelle. C'est l'objectif dont la réalisation a le moins avancé. C'est pour cette raison que des mesures s'imposent. «Prenons les mesures voulues pour réduire la mortalité maternelle et rendre universel l'accès aux soins de santé en matière de procréation avant la fin de 2015. Il nous faut consacrer davantage d'efforts et de ressources à l'amélioration de la santé et la qualité de la vie de tous», dira-t-il. S'il est vrai qu'une réelle prise en charge des populations bute sur une disparité chronique entre les riches et les pauvres, il faudrait relever que l'objectif consistant à améliorer les conditions de vie des uns et des autres demeure figé au stade des intentions. A. Y.