«Tout le monde compte.» C'est le slogan choisi par le ministère de la Santé pour célébrer la Journée mondiale de la population coïncidant avec la date du 11 juillet de chaque année. Finalité : sensibiliser davantage pour parvenir à un niveau élevé dans la protection de la famille dans toutes ses dimensions.Abrité par le forum d'El Moudjahid, un débat a eu lieu hier autour des principes et des objectifs de la politique nationale de la population. La directrice de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mme Nassira Keddad, a jugé nécessaire de faire un rappel et de présenter un historique sur l'évolution de la croissance démographique et de la planification familiale en Algérie depuis les années 1960 jusqu'à la période actuelle. «La célébration de la Journée mondiale de la population est loin d'être une démonstration de chiffres. Il s'agit beaucoup plus de comprendre les défis majeurs de la population. La question de la population, il faut l'appréhender en termes de rapports sociaux», a-t-elle soutenu. L'intervenante a, par ailleurs, défendu «l'importance de la disponibilité des données et des chiffres sur la population afin de fédérer toutes les dynamiques et actions entreprises dans ce contexte et pouvoir ainsi atteindre les objectifs escomptés». Tout en se félicitant des compétences techniques et des moyens financiers déployés pour la réalisation des cinq recensements généraux de la population et de l'habitat, Mme Keddad note que «la dynamique démographique, d'une manière générale, est un sujet de société fondamental qui fait face à des défis majeurs liés, notamment aux rapports entre les peuples, entre les générations ou encore entre les hommes et les femmes, ainsi qu'à l'évolution des relations sociales». Abordant le volet lié aux priorités de la politique nationale de population, Mme Keddad met en avant plusieurs objectifs. Il s'agit, entre autres, de la protection de la famille en tant que cellule sociale de base, de la promotion de la femme, de l'amélioration du niveau de l'éducation et de la lutte contre l'analphabétisme, ainsi que le renforcement de l'accès aux soins de santé reproductive. La politique nationale de la population vise, selon Mme Keddad, «à réduire de 30% le taux de mortalité maternelle, enregistré en 2002, et atteindre un taux de prévalence de la contraception de 65%». Pour ce qui est du nombre de femmes ayant atteint l'âge de reproduction en Algérie, la conférencière a indiqué qu'il est de 10 millions. Mme Belkhodja a estimé, pour sa part, que le développement est une chimère sans une étude préalable des rapports existant entre les populations. Le sous-directeur des programmes de la population au ministère de la Santé, Amar Ouali, a fait savoir que le nombre de naissances a atteint 849 000. Ce chiffre représente une croissance de 4% en 2009 comparativement à celui de 2008. La mortalité, quant à elle, a connu un taux d'accroissement de 4,51 pour mille, au moment où les mariages ont atteint 341 000 unions, un chiffre qui traduit un d'accroissement de 3%. A. Y.