Il n'y a point de doute, l'histoire retiendra que les Algériens ont vibré au rythme du Panaf. L'Afrique a enchanté chaque jour des concitoyens qui découvrent ébahis un continent haut en couleur et riche en cultures très diverses. Le Panaf a donc été une aubaine pour notre pays qui a prouvé au monde entier qu'il est bel et bien de retour sur la scène mondiale en tant que grande nation capable d'attirer les projecteurs de tout un continent. L'Algérie, qui a vécu toute une décennie dans les ténèbres, a changé. Cette nation martyre a surmonté les pires obstacles que l'histoire lui a dressés durant toute son existence. Mais à 24 heures de la clôture de ce magnifique festival, tout un chacun se demande comment sera l'après-Panaf ? Une question qui mérite bel et bien une réponse d'autant que personne ne souhaite vivre à l'ombre du souvenir émouvant de ce festival. La dynamique est là et il faut à tout prix la perpétuer. Mais comment ? Eh bien il n'y a pas mieux que le sport. Oui, le sport, notamment le football. Ce sport qui fédère toute l'Afrique mérite qu'on lui redonne ses lettres de noblesse en Algérie. Le foot, ce sport roi, le plus populaire au monde, a fait connaître l'Afrique et porté sa voix aux quatre coins de la planète. Aux images funestes de la famine et des guerres et du sang qui coule sur la terre sacrée d'Afrique, le foot a offert à l'humanité une autre image de notre continent. Les grandes danses, les belles grimaces et les chants sublimes des équipes du Nigeria, du Sénégal ou du Cameroun ont su imposer dans les stades du monde une façon d'être africain. Une identité façonnée par les jonglages et les dribbles somptueux des Okocha, Abedi Pelé, Rabah Madjer et tant d'autres footballeurs africains qui ont enivré les supporters par leur élégance dans le jeu. Par le bais du football, l'Afrique a prouvé qu'elle pouvait rivaliser avec les meilleures nations du monde. Alors, on le comprend très bien, le Panaf ne doit pas rester sans suite. Et une Coupe d'Afrique des nations (CAN) serait le plus majestueux des prolongements. Oui, après le Panaf, pourquoi pas la CAN ? Comme elle a réussi les centaines de manifestations du Panaf, l'Algérie pourrait également relever le défi d'organiser une très belle CAN. L'Algérie n'a absolument rien à envier à l'Angola, le prochain organisateur, ou à d'autres pays africains. Les stades, on peut en reconstruire. Un public chaleureux, nous avons l'un des plus enthousiastes au monde. Une opportunité, le Panaf en a fourni une. Alors qu'attendre pour passer à l'acte ? Pourquoi hésiter encore au moment même où l'Afrique se plaît en Algérie et y trouve un des plus affables accueils. En tout cas, les Algériens, ces férus du sport roi, n'en demandent pas mieux. Une fête africaine du foot saurait incontestablement remettre l'Algérie sur les rails de l'Unité africaine. Oui, disons-le très fort, après le Panaf, il nous faut une CAN. A. S.