De notre correspondant à Constantine A. Lemili L'établissement hospitalier spécialisé communément appelé «El Bir» a vécu hier une heure durant un sit-in d'une grande partie des travailleurs. Selon les cadres syndicalistes du bureau de wilaya du SNAPAP, «le malaise à l'intérieur de l'établissement était latent malgré les nombreuses séances de travail que les délégués des travailleurs sur place ont tenu avec les représentants de la direction à l'effet de trouver des solutions, d'une part, aux difficiles conditions de travail du personnel, toutes catégories confondues (insécurité à l'intérieur et à l'extérieur de l'enceinte) et, d'autre part, aux dysfonctionnements et entorses à la réglementation ; nous citerons, entre autres, la gestion des œuvres sociales et l'absence d'un programme à l'endroit de leurs bénéficiaires à l'approche des congés estivaux notamment». Toutefois c'est le changement impromptu des horaires de travail à la veille du 1er juillet qui aurait conduit les travailleurs à tenir le sit-in de 12 à 13h de la journée d'hier et résister aux menaces et intimidations d'une partie des cadres de l'administration et plus particulièrement du directeur de l'établissement lequel, selon D. Mourad, secrétaire chargé de l'organique au sein du bureau de wilaya du SNAPAP, aurait «menacé la secrétaire de la section syndicale de l'établissement de représailles dont elle se souviendrait», ajoutant, toujours selon notre interlocuteur : «J'ai le bras long au sein de l'institution militaire et vous le paierez.» Des propos tenus devant des protestataires «médusés par un tel comportement d'un cadre de l'administration hospitalière», conclura D. Mourad. Soulignons que, si le changement des normes et horaires de travail relève des attributions de l'employeur, il n'en demeure pas moins qu'au regard de la réglementation et plus précisément la loi 90-11 portant relations de travail, dont l'une des dispositions (art 94-section 4-alinéa 2) ce dernier demeure dans l'obligation d'y associer le partenaire social. Ce qui, vraisemblablement, n'a pas été le cas. Si la situation reste en l'état, il n'est pas exclu que le SNAPAP dépose un préavis de grève dans les jours à venir. Le directeur de l'établissement que nous avons essayé de joindre, en vain, via le standard de l'EHS mais également sur son téléphone mobile, serait toutefois «arc-bouté» à l'application de la mesure prise.