Entretien réalisé par notre envoyée spéciale à Djemila Wafia Sifouane LA TRIBUNE : Dans quel style exerce votre formation ? Jean-Louis Marchand : Notre formation est née il y a dix ans. Nous partageons les mêmes goûts et influences puisés dans le Bassin méditerranéen. Comment avez-vous rencontré Houria Aïchi ? C'est un membre du groupe qui est à l'origine de notre rencontre avec Houria Aïchi et du répertoire de l'album les Cavaliers de l'Aurès. C'est Martina, directrice artistique qui lui a fait découvrir cette sublime voix algérienne. Il a tout de suite accroché et a fait appel à nous pour travailler sur ce produit. Avez-vous l'habitude de mélanger d'autres styles ? Nous sommes à notre deuxième création. Il y a quatre ans, nous avons collaboré avec une chorale féminine de Tamanrasset. Ces femmes touareg qui exercent dans le genre «sahr majnun» ont été accompagnées par nous à la percussion. Quelle est l'origine de Hijaz Car ? Hijaz Car est le produit d'un collectif de musiciens issu de l'association «l'Assoce pikante». En ce moment, nous sommes sur le lancement d'un nouvel album avec un ensemble d'instruments traditionnels. Avez-vous des albums à votre actif ? Notre 1er album homonyme, qui porte le nom de l'artiste, est sorti en 2003 ; le second est celui qu'on a réalisé avec Houria Aïchi. Quant au prochain, ce sera un solo. Apparemment, vous êtes des solitaires. Pourquoi ? Notre groupe croit en sa musique, nous sommes capables d'assurer en solo. Que pensez-vous de Djemila ? C'est la 1re fois que je viens à Djemila ; sincèrement le site est magnifique. Comment voyez-vous le public ? En France, il y a un public très varié ; j'espère que ce sera la même chose ici. Surtout que nous sommes aux portes des Aurès avec un spectacle puisé de leur patrimoine.