Photo : S. Zoheir De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Difficile de toucher deux cibles avec une seule pierre. La rentrée d'une part et le mois de Ramadhan laisseront cette année les pères de famille sceptiques et accablés par les dépenses. Le salaire et les quelques économies se sont effrités, et les deux événements les ruineront. Pour le citoyen confronté à l'augmentation des prix des fruits et légumes, c'est la galère, car il est de nouveau appelé à faire face à deux échéances de taille qui nécessitent un gros budget et un sens aigu de savoir-faire. La rentrée scolaire et le Ramadhan constituent, en effet, deux événements importants dans la vie du pauvre chef de famille. Il n'a d'autre choix que de se préparer à subir les multiples dépenses occasionnées par l'avènement successif de deux rendez-vous qui vont particulièrement solliciter les bourses des ménages. Chacun cherche une méthode pour se tirer d'affaire, espérant un virement d'avance. En revanche, pour certains couples fonctionnaires, la rentrée et le Ramadhan constituent des événements ordinaires, puisqu'il suffit de bien gérer les choses à l'avance. Devant cette situation, et pour parvenir à aider les nécessiteux de la wilaya de Tlemcen, la DAS a souligné qu'un montant de 60 millions de dinars sera destiné exclusivement aux nécessiteux avec l'ouverture de 7 restaurants de rahma. A Tlemcen, avec la rentrée sociale et le mois de Ramadhan ce sera la galère pour les pères de famille. Mais, malgré les impératifs de la rentrée scolaire qui vide particulièrement la bourse des ménages, le mois sacré reste incontournable, et déjà on constate une certaine frénésie d'achats malgré les prix. Bien que les gens tentent de limiter es dépenses pour préserver leur budget, ils ont du mal à résister avec notamment les préparatifs à savoir achats d'ustensiles et autres denrées de première nécessité. Le mois de Ramadan, mois de piété et de recueillement, est devenu synonyme chez la plupart des citoyens de dépenses illimitées et démesurées. Un mois de grande consommation, estomac oblige, et une rentrée scolaire en plus des factures d'électricité, d'eau et de téléphone, feront sans nul doute vivre un véritable calvaire au père de famille. Ce sera délicat pour certaines familles durant les 30 jours. Se voulant rassurant, le gouvernement promet une offre suffisante durant le mois sacré et «des prix maintenus à un niveau raisonnable». Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les commerçants se frottent déjà les mains et affûtent leurs armes en vue d'une rentrée qui s'annonce juteuse, et un mois pour plumer comme à l'accoutumée le consommateur.