Les participants au premier congrès sur la stratégie des technologies de l'information et de la communication (TIC), qui s'est déroulé au siège du Cerist, ont proposé la mise en place d'un haut conseil des TIC qui pourrait être une force de proposition des spécialistes en la matière. Les participants ont été unanimes à dire que les TIC, ce n'est pas seulement l'affaire des spécialistes car elle est trop importante et doit être l'affaire de l'ensemble de la société. Elle doit aussi interpeller sociologues, politologues et bien d'autres acteurs de la société. Les mêmes participants ont proposé l'élaboration d'un livre blanc professionnel qui énumérera les normes et standards en la matière, les infrastructures technologiques à mettre en place, les moyens à mettre en œuvre pour la promotion, la création et la production du contenu, ainsi que les modalités et règles en vue d'une collaboration et d'une interaction entre tous les acteurs publics et privés. Initiée par l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens en collaboration avec Touiza Télécom, cette manifestation placée sous le haut patronage du président de la République a été l'occasion de faire se rencontrer les forces vives en charge des TIC dans le pays pour en débattre en associant des experts algériens résidant à l'étranger. Au terme de trois jours de débats, il en est ressorti l'existence d'une volonté et un potentiel certain dans ce secteur mais aussi un très sérieux retard ainsi que l'absence d'une vision intégrée et globale.La déclaration liminaire fait ressortir que l'analyse des faits et procédures en cours «laisse apparaître des insuffisances et des dysfonctionnements aux différents niveaux des acteurs impliqués dans l'élaboration des politiques et stratégies pour les TIC et pour leur mise en œuvre». Lors des débats, hier, de la dernière journée, M. Fetah Ouzzani, expert international et professeur associé à l'Ecole nationale supérieure des télécommunications (ENST) de Paris a déclaré qu'«il est aujourd'hui nécessaire que les cadres algériens de l'intérieur travaillent avec ceux résidant à l'étranger» au profit de ce secteur où «l'Algérie est dramatiquement en retard», fera-t-il remarquer avant de rappeler que les TIC permettent non seulement d'accéder au savoir mais aussi au développement économique. B. A.