De nombreux clubs algériens font cette année encore leur préparation en Tunisie. Les clubs du Centre, de l'Est et de l'Ouest font de la Tunisie leur destination privilégiée pour la préparation de l'intersaison. D'autres, les plus riches pour ainsi dire, mettent le cap sur l'Europe, précisément en France, en Pologne et en Italie. Les clubs algériens préfèrent se préparer ailleurs qu'en Algérie, pour la simple raison que les pays choisis possèdent toutes les commodités pour la bonne préparation. L'USM Alger se rendra comme à son habitude à Lisses (banlieue parisienne en France), alors que la JSK et l'ES Sétif se rendront, comme à l'accoutumée, en France pour peaufiner leur préparation en vue de la Ligue africaine et arabe des champions et de la Coupe de la CAF. Le MC Alger, de son côté, retournera à Borghesiana (près de Rome en Italie) pour y effectuer son stage de préparation, avec de nombreuses recrues pour entamer la saison qui sera ponctuée par le Championnat ou la Coupe. Si l'Europe ne reçoit que quelques privilégiés, la Tunisie demeure l'éden des clubs algériens. Il faut le souligner, Ce pays voisin a pris une forte avance sur les pays du Maghreb et de toute l'Afrique en matière d'infrastructures et installations sportives aux normes internationales. L'infrastructure sportive tunisienne a connu, depuis le changement du 7 novembre 1987, un important bond qualitatif, à travers l'édification de nombreuses installations et espaces répondant aux normes internationales, ce qui a permis à la Tunisie de se voir confier, par les hautes instances continentales et mondiales, l'organisation des plus importantes manifestations sportives, comme les Jeux méditerranéens en 2001, la Coupe d'Afrique des nations de football en 1994 et 2004, le Championnat du monde de handball qui a eu lieu en 2005, ainsi que de nombreux championnats africains et régionaux. Les progrès réalisés par la Tunisie au niveau de l'infrastructure sportive sont la consécration de l'intérêt particulier qu'accorde l'Etat au secteur des sports, lequel occupe une place stratégique dans les programmes de développement du pays, eu égard à son impact sur le développement intégral et le rayonnement de l'image de la Tunisie à travers le monde. Les installations tunisiennes attirent de plus en plus les Algériens Si l'Etat tunisien a entrepris de généraliser les installations sportives sur tout le territoire tunisien, permettant à chaque gouvernorat de disposer d'un complexe sportif intégré qui offre aux jeunes des régions la possibilité de pratiquer différentes spécialités sportives, en revanche, l'Algérie a réalisé des installations sportives ne répondant pas aux normes sportives. Les salles ont doublé, mais elles n'offrent pas les commodités pour le bon déroulement des matches ou la bonne préparation des clubs. Hormis la coupole du complexe Mohamed Boudiaf ou la salle Harcha Hacene, les autres sont bonnes juste pour les répétitions avant la compétition. Les toitures en zinc chauffent en été et dégagent une chaleur suffocante, réduisant de moitié la capacité des différents acteurs qui s'y produisent. En Tunisie, par contre, les salles sportives sont passées de 5 à 86, 6 nouveaux bassins de natation ont été créés, ainsi que 10 centres de formation des jeunes footballeurs, 2 centres nationaux de stages et 3 centres régionaux d'athlétisme. Une cité sportive à Rades constitue un précieux acquis pour la jeunesse sportive du pays, avec ses deux terrains de football, sa piste d'athlétisme et ses deux piscines olympiques. De nombreux dirigeants sportifs internationaux ont exprimé leur admiration pour cette grande réalisation, baptisée par les médias étrangers «joyau de la Méditerranée». Un centre de médecine des sports a été créé, outre l'établissement de 3 stades annexes dotés de tous les équipements nécessaires (vestiaires, centre médical), un complexe de tennis composé de 12 courts (10 en surface rapide et 2 en terre battue) a été mis en place. La création du centre de stage d'Aïn Draham et de Bordj Essedria offre le cadre idéal permettant aux clubs de se préparer dans les meilleures conditions physiques et mentales. Ce centre est doté de terrains gazonnés et d'équipements modernes qui permettent d'effectuer les entraînements et les rencontres amicales dans des conditions optimales, avec un suivi médical pointu, ce qui a conforté son rayonnement aux plans arabe et international et en a fait une destination privilégiée pour les clubs et sélections étrangers. Ce n'est que maintenant que les responsables du sport algériens se sont aperçu de la gravité de la chose et de ses répercussions négatives sur le rendement des clubs algériens. Ainsi, la JSK, la perle africaine, bénéficiera bientôt d'un stade d'une superficie de 38 hectares. Le montant prévisionnel de préparation de l'assiette de terrain s'élève à un peu plus de 1,8 milliard de DA. Il sera question d'un peu plus d'un million de m3 de terres à déblayer pour tout le site, comprenant 50 000 places, un terrain d'athlétisme et de réplique, un hôtel de 60 lits, une gazonnière et un parking de 3 000 places. Le démarrage des travaux de préparation de ce site pour accueillir ledit stade omnisports ne pourra intervenir avant deux mois. En effet, 60 jours est la durée que prendra l'adaptation de l'esquisse de ce projet avec le nouveau site. Néanmoins, l'exécution des travaux de terrassements est en chantier. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pose la première pierre du pôle sportif à Sétif Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a posé lors de sa visite à Sétif, non loin de la grande université d'El Bez, la première pierre du pôle sportif de Sétif. Unique en Algérie, cette immense infrastructure qui nécessitera, dans une première phase, une enveloppe financière de 885 millions de DA, sera notamment constituée d'une piscine olympique couverte et chauffée, d'un centre régional de formation de jeunes talents en football, doté de plusieurs terrains gazonnés de football, d'un centre de loisirs scientifiques et d'une auberge de jeunes de 50 lits. Ce pôle devrait également comprendre, dans une prochaine étape, selon les services de la direction de wilaya de la jeunesse et des sports, un lycée combinant études et pratique sportive. La région de Sétif, ayant de tout temps constitué un creuset de jeunes talents dans diverses disciplines sportives, verra ce pôle, qui s'étend sur une superficie de plus de 14 hectares, «contribuer, à terme, à l'émergence d'une élite compétitive, souligne-t-on, et mettra des centaines de jeunes gens dans des conditions idéales d'épanouissement». 800 postes d'emploi seront générés par cette réalisation, qui devrait être livrée au bout de 36 mois. Le Complexe sportif de proximité de Berrouaghia bientôt opérationnel Le Complexe sportif de proximité (CSP) de Berrouaghia (Médéa) devait être réceptionné à la fin du mois de juin à l'issue d'une visite d'inspection du projet effectuée par le wali. Cette infrastructure sportive, acquise en 2003 auprès de l'entreprise publique «POVAL» (ex-SONACOM) de Berrouaghia, a fait l'objet de grands travaux de réhabilitation ayant nécessité une enveloppe financière d'un million de DA, en plus des trois millions de DA débloqués pour le rachat de l'infrastructure. En ce qui concerne les travaux de réhabilitation réalisés sur les deux structures sportives déjà existantes, à savoir la salle omnisports et la piscine semi-olympique, le taux d'avancement a dépassé les 90% selon les responsables en charge de ce projet. Outre ces deux structures, le complexe sportif de proximité de Berrouaghia abritera, à la faveur de ces travaux, un boulodrome composé de quatre pistes, aménagées de part et d'autre du point d'accès à la piscine semi-olympique, une deuxième salle OMS et un terrain de jeu combiné destiné à la pratique des disciplines sportives collectives. La préparation physique est une étape primordiale avant d'entamer le championnat Durant cette intersaison, on parle beaucoup de transferts, évidemment. Mais dans les clubs, la préparation physique est l'autre élément clé pour le bon parcours en championnat. Pour réussir cette période si importante dans la vie d'un groupe, il faut se plier à ses grands principes. Même si la formule n'est pas magique, nul ne détient la vérité. Une même préparation que vous faites deux ans de suite avec deux groupes différents ne fonctionnera pas de la même façon. Il faut mettre toujours en avant la capacité du groupe à adhérer au travail. Demain, vous faites une séance avec un joueur pas convaincu du travail. Deux jours après, s'il est motivé pour la faire, le même travail n'aura pas la même influence sur son organisme. La complexité du football est multifactorielle. Dans certains clubs, il y en a même deux préparateurs physiques qui se relayent pour remettre d'aplomb les joueurs. En Italie, cela se faisait déjà depuis un certain temps. Les préparateurs sont spécialisés chacun dans son domaine. Ils ont un spécialiste de la musculation, un spécialiste des courses, un spécialiste pour les blessés. Quand on est deux ou trois, cela permet vraiment de se concentrer dans un domaine. Quand on est seul, il y a beaucoup de travail. Mais c'est passionnant. La durée de la préparation En Italie, la préparation est plus longue qu'ailleurs. Voila pourquoi les joueurs des clubs italiens peuvent disputer plusieurs matches et tournois sans se lasser, sans avoir beaucoup de blessés. Ils sont de plus en plus revenus à des préparations physiques à la française, qui fait des émules. On disait avant qu'il fallait de la musculation à outrance et trois semaines en altitude : c'est encore un peu le cas, mais ils reviennent à des schémas plus classiques. La multiplication des matches les incite aussi à réduire cette durée. Quand vous prenez un international italien qui a fait l'Euro et tous les matches de Ligue des champions, vous imaginez bien que c'est difficile après. «Là, entre la dernière journée de championnat et la première de cette année, il y aura eu une période de douze semaines, ce qui est pour moi super, car on a pu faire six semaines de préparation et six semaines de vacances.» L'organisme se repose. On récupère des joueurs frais aux niveaux psychologique, physiologique et traumatique. L'été, une étape importante La préparation doit bien se passer, car un joueur qui se blesse et rate les trois semaines de préparation, c'est un gros problème, il prend du retard psychologiquement et physiquement. Sur six semaines, si un joueur passe cinq semaines sans embûche, c'est un bon signe. Il y a une période de quinze jours, une phase générale où on travaille la caisse et le fond, où on perd du poids, on retrouve une oxygénation plus confortable. La deuxième période est la période spécifique, on habitue l'organisme à refaire des efforts de match. Et les dernières semaines, on fait de l'affûtage, tout pour l'intensité. L'individualisation du travail, on y arrive dans les dernières semaines en fonction de deux choses : le profil des joueurs, leurs caractéristiques et suivant leurs postes. Mais, dans le premier temps, le travail est collectif. Les matches amicaux suivent ce rythme. L'organisme doit se réhabituer aux efforts de matches, le rythme de la compétition est irremplaçable. Après, dans la saison, il faut faire une grosse préparation, entre mi-octobre et mi-mars sur quatre jours. Certaines équipes partent en thalasso récupérer. D'autres préfèrent se maintenir à travers un repos actif. M. G