Lors de son discours prononcé hier à l'occasion de la Fête de l'indépendance et de la jeunesse, le président de la République n'a pas manqué d'évoquer les efforts de la politique sociale déployée par les pouvoirs publics au bénéfice du pouvoir d'achat du citoyen et des couches défavorisées. «L'Etat ne ménagera aucun effort et prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen et soutenir les couches défavorisées», dira dans ce sens Abdelaziz Bouteflika, ajoutant que les efforts dont il est question vont également au profit de l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Ces efforts passent, selon le chef de l'Etat, par l'accélération du développement économique et la maîtrise de l'inflation ou encore «la subvention des produits de large consommation». Le Président soulignera au passage l'envolée des prix de ces produits sur les marchés internationaux. D'où la question de savoir quelle est la portée réelle des mesures prises par l'Etat dans une conjoncture mondiale de marchés affolés par les prix inlassablement en hausse et d'un pouvoir d'achat algérien qui n'en finit pas de subir les contrecoups et perdre pratiquement tout ce qu'il pouvait prétendre avoir de pouvoir. Le président de la République notera également que le soutien au pouvoir d'achat passe par la réduction du chômage dont il souligne d'ailleurs le «recul visible», comme il passe aussi, poursuivra-t-il, par «la diversification des mécanismes d'emploi». A ce propos, Bouteflika cite le plan mis en place depuis début juin dernier pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage dans l'objectif de créer 400 000 postes chaque année au profit d'universitaires, de lycéens et de sans qualification. Et comme pareil plan ambitieux n'a de chance d'aboutir que sous bonne escorte d'un programme d'investissement efficace, le Président dira que l'Etat continuera d'encourager les investissements, qu'ils émanent d'opérateurs nationaux ou étrangers. L. I.