L'affaire BCIA fait encore parler d'elle. Quelques mois après la condamnation définitive des responsables, en fuite, de cette banque privée en faillite, les responsables de la Banque extérieure d'Algérie (BEA, principal créancier) réclament le recensement des biens de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie en vue de leur saisie. C'est ce qu'a déclaré, du moins, le directeur général de la banque publique, M. Mohamed Loukal, cité par l'APS.«Plusieurs biens appartenant à des personnes condamnées à dédommager la BEA dans le cadre de l'affaire de l'ex-BCIA ont été recensés en vue de leur saisie conformément à la décision de la justice prononcée en juin dernier par le tribunal criminel près la cour d'Oran», a ainsi affirmé jeudi dernier le dirigeant de la BEA à partir d'Oran, où il était en déplacement.«L'opération suit son cours pour déterminer l'existence, en Algérie ou à l'étranger, d'autres biens meubles et immeubles chez l'ensemble des personnes concernées», a fait savoir le P-DG de la BEA, qui fait référence notamment aux Kherroubi, père et fils, en cavale malgré leur condamnation à différentes peines par le tribunal criminel près la cour d'Oran. Ils sont toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt international, tout comme sept autres accusés dans la même affaire qui doivent verser 13 milliards de dinars à la BEA.L'affaire BCIA (Banque industrielle et commerciale d'Algérie), une banque privée appartenant essentiellement à la famille Kherroubi, associée à d'autres actionnaires notamment oranais, a commencé en 2003 lorsque, sur une plainte de la BEA, la Banque d'Algérie avait retiré l'agrément de cet établissement, dans le sillage de plusieurs autres retraits d'agrément des établissements financiers privés. C'est le début d'une affaire retentissante qui a conduit à la condamnation à 10 ans de réclusion criminelle de Ahmed Kherroubi, ancien P-DG, et d'un de ses fils. Les deux sont en fuite et sous le coup d'un mandat d'arrêt international. A. B.