Photo : Lemili De notre correspondant a Constantine A. Lemili Dans la conférence de presse qu'il a tenue samedi dernier, Noureddine Ounis parle de «complot ourdi» contre son équipe par un… journaliste travaillant pour le compte d'un quotidien spécialisé.Comment cela serait-il possible, s'interrogerait légitimement tout citoyen lambda ? La réponse chez le président du CSC est plutôt simpliste : «La distillation de fausses informations de nature à saper le moral des supporters et les monter contre le comité directeur. Ces manœuvres ont pour origine les mesures prises récemment et ayant consisté à mettre fin aux fonctions de quelques dirigeants chez qui nous avons décelé une attitude contraire à la morale en général et à la gestion d'une association sportive en particulier.» Nous saurons au cours des débats que le président devrait «mettre un terme au contrat de près d'une demi-douzaine de joueurs» et qu'il envisagerait soit «de recourir à leur remplacement immédiat en optant par le recrutement de joueurs en chômage au sujet desquels la ligue nationale est tolérante, voire qu'elle exhorte… sinon nous puiserons dans les catégories intermédiaires et nous ne manquons pas de belles pousses en attendant le prochain mercato». Il faut souligner que cette conférence était programmée bien avant la déroute enregistrée face à l'USMBA dans la mesure où les médias ont effectivement été informés à partir de mercredi dernier, mais la crise était dans l'air du temps en ce sens que certains éléments de l'équipe ont commencé à faire part de leur hostilité dès lors que le président leur ait signifié «la stricte application du règlement intérieur pour que chacun respecte les clauses contractuelles de la relation de travail». Il semblerait que deux dispositions contenues dans le contrat n'auraient pas agréé aux joueurs notamment parce qu'elles évoquent les mesures rétorsives de sanction en cas de non-respect des devoirs de chacun. Sont citées les mauvais résultats et les absences aux entraînements. Cela dit, le président affirmera «être à la tête d'un club qui se trouve dans une situation financière difficile. Je suis obligé d'y aller de fonds propres à hauteur au minimum de 1,5 milliard de centimes dans les trois semaines à venir pour espérer faire vivre des jours sereins au club. Cela bien entendu en attendant les subventions officielles et il est fort possible le concours d'un groupe d'industriels que le wali a promis de mobiliser pour la cause dans une réunion qui sera programmée incessamment». Enfin N. Ounis s'est dit satisfait d'avoir obtenu encore une fois grâce à l'intervention du wali «la possibilité de bénéficier de l'exploitation du stade Hamlaoui à chaque fois que le CSC reçoit. Cela devrait nous permettre de bonifier notre situation financière parce que nous restons convaincus qu'avec le nombre exceptionnel de supporteurs nous sommes en mesure de ramasser au moins quatre millions de dinars mensuellement. Ce qui relève pratiquement de la providence pour un club de D2». Dans la foulée, l'animateur de la conférence appelle les supporteurs à faire preuve de bon sens et d'éviter la répétition de dégâts au niveau des équipements comme cela a été le cas à chaque fois qu'il y avait contre-performance et notamment lors du derby (près d'un milliard de centimes de dommages causés, ndlr). Les sponsors institutionnels devraient se manifester dans les jours à venir. Quant à ceux appartenant au privé, des contacts seraient pris et des promesses faites… sans plus. Quant à l'issue du conflit avec M. Mazar, N. Ounis soulignera qu'il ne s'agit plus que d'une question «de jours avant l'arrêt. Un arrêt dont nous sommes persuadés d'ores et déjà de la justesse».