à peine lUunion nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) a-t-elle présenté au ministère de l'Education nationale le nouveau projet relatif au régime indemnitaire (hier tôt dans la matinée, NDLR), que les responsables de cette instance syndicale ont jugé opportun d'organiser une conférence de presse dans le but de donner de plus amples informations à ce sujet. Tout en tenant à mettre en évidence que la mise sur pied du projet en question (discussions, propositions, diverses études…) a pris deux ans, et qu'elle a définitivement été scellée à la suite du congrès qui s'est déroulé en juillet dernier, M.Sadek Dziri, président de l'UNPEF, insistera pour dire que le projet de la révision du régime indemnitaire ne visait pas à discuter le volet inhérent à la politique salariale, laquelle se rapporte à la révision de la grille des salaires et du point indiciaire. «En Algérie, la politique des salaires ne permet pas au citoyen de vivre décemment et dignement. Cet état de fait est exacerbé par la flambée des produits de consommation à laquelle s'ajoute une inflation qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Dans ce cadre, les enseignants souffrent le martyr. Rien n'est fait à l'adresse de l'intellectuel. Tant que le pays ne fait pas assez pour encourager la matière grise, se suffisant des recettes que lui procurent les hydrocarbures, la situation risque de perdurer», martèlera-t-il. S'agissant du projet de révision du régime indemnitaire dont il est question, le conférencier indiquera qu'il consiste en un ensemble de propositions. Celles-ci se résument en l'octroi au profit des enseignants d'indemnités communes modulables selon le degré de responsabilité, avec des taux raisonnables, de façon à préserver l'harmonie du salaire. A cela, s'ajoute des indemnités compensant les spécificités de l'enseignement.En outre, des mesures sociales pour revaloriser le statut social de l'enseignant s'imposent. A la lumière de l'intervention du président de l'UNPEF, il ressort que cette dernière propose de regrouper les 4 types d'indemnités existant actuellement (indemnité forfaitaire, indemnité liée au perfectionnement pédagogique, indemnité de qualification et indemnité se rapportant à la documentation) en une seule dénomination. «A l'heure actuelle, les calculs que nous avons faits nous ont permis de nous rendre compte que les différentes primes qui nous sont octroyées représentent 35% du salaire principal», fera savoir le président de l'UNPEF. Dans sa démarche, ce dernier, outre les primes fixes, propose des indemnités spécifiques et d'autres indemnités et primes communes. A l'actuelle prime évaluée à 35 % du salaire principal devra s'ajouter une autre prime de 55%. A titre d'exemple, un enseignant assistant d'une école primaire ayant un salaire de 20.340 dinars (avec des primes s'élevant à 7 119 dinars), se verra allouer une prime supplémentaire de l'ordre de 11 187 dinars. De la sorte, son salaire brut s'élèvera à 38 646 dinars, ce qui lui fera, après les déductions réglementaires, un salaire net d'exactement 31 117,50 dinars. S'agissant des établissements scolaires ayant obtenu de bons résultats, le conférencier estimera qu'il était on ne peut plus logique que le personnel de ces établissements bénéficie d'une prime de rendement collective (PRC) plus importante. «Ce n'est qu'à ce prix que l'on peut encourager les gens et à les inciter à fournir davantage d'efforts», fera-t-il remarquer. Autre point sensible abordé lors de ce point de presse, les œuvres sociales. Pour l'intervenant, il est plus qu'urgent de procéder à l'annulation de la décision ministérielle n° 94/158 relative à la gestion des fonds des œuvres sociales des travailleurs de l'éducation. En matière de sécurité sociale, les droits en matière de santé, de retraite et de bien-être social ont été mis en évidence. B. L.