L'extraction de sable des oueds va se poursuivre, mais l'activité sera plus régulée. C'est ce qu'a expliqué, hier, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau en marge de la présentation, au Conseil de la nation, de la loi sur l'eau.Le ministre a précisé que, pour tenter de limiter les atteintes à l'environnement, l'Etat va accorder, au cas par cas, des autorisations d'exploitation. Cela passe, selon Sellal, par la régularisation des exploitants. Cette mesure, contenue dans la nouvelle loi, vise à «encourager l'exploitation rationnelle des alluvions des oueds en tant que matériaux de construction par l'octroi de permis d'exploitation provisoire pour une période de 2 à 5 ans». Il a précisé, également, que «l'octroi des permis d'exploitation sera conditionné par l'aval du ministre des Ressources en eau».Ceci concerne uniquement des oueds où l'exploitation est encore de mise, comme le Sébaou qui s'étend entre Tizi Ouzou et Béjaïa. Pour le reste, la décision va être prise par un comité multisectoriel qui sera chargé de la mise à jour de la liste des oueds et des cours d'eau soumis aux dispositions d'interdiction totale ou partielle et l'octroi des permis d'exploitation provisoire. A préciser que l'Etat a permis, pour la deuxième année consécutive, l'extraction du sable des oueds, malgré le danger que cela représente sur l'environnement. Cela est justifié par les grands chantiers lancés par l'Etat et l'inefficacité de l'exploitation des carrières et agrégats, selon le premier responsable du secteur.Sur un autre registre, le ministre des Ressources en eau a rappelé que «le prix de l'eau n'augmentera pas».