à l'occasion de la commémoration des événements du 5 Octobre 1988, le comité économique et social du Mouvement démocratique et social (MDS) a rendu publique, hier, une déclaration dans laquelle il appelle «les Algériens à s'unir, s'organiser et agir partout à travers leurs syndicats, leurs associations et comités ainsi que les partis démocratiques pour prendre en main leur avenir». Le MDS, qui reconnaît que «le camp démocratique n'est pas au niveau des exigences», estime qu'«une tâche historique attend les citoyens : faire basculer le système économique du néolibéralisme à la production et à l'accumulation, du parasitisme au travail, de l'ignorance au savoir et rompre ainsi définitivement avec la rente». Tout en déclarant que «dans un contexte marqué, d'une part, par une augmentation des importations, insoutenable sur le moyen et le long terme parce que non compensée par des exportations hors hydrocarbures suffisantes, et d'autre part, par des pratiques mafieuses scandaleuses qui dévitalisent l'économie productive, publique et privée et accentuent le discrédit de l'Etat, la désespérance de la population, notamment de la jeunesse, s'accroît», le parti de feu El Hachemi Cherif estime que «le 5 Octobre 1988 qui portait l'aspiration d'un changement radical a été usurpé». A cet effet, le MDS, qui est revenu dans cette déclaration sur la situation socio-économique du pays, indique que ses militants «ne négligeront aucune inflexion démocratique susceptible de faire avancer le rapport de force dans cette direction de progrès». «Mais, une telle inflexion reste hypothétique sans refondation de l'Etat et de la classe politique et l'installation d'un pouvoir de combat démocratique dans le cadre d'une initiative consensuelle patriotique démocratique forte à laquelle les militants du MDS pourraient adhérer afin de pouvoir ouvrir les portes du changement radical», ajoute le communiqué du comité économique et social du MDS. A. A.